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NOUVELLE
MÉTHODE
D'EXPLOITATION
parler, être considérée comme une méthode normale. En fait, elle n'a jamais été appliquée en dehors du gisement des Fresnais, où elle était rendue moins dangereuse par la qualité exceptionnelle du schiste exploité et où elle n'a du reste été mise en oeuvre que dans les seuls fonds 12 bis et 18 bis. Une variante plus générale, dont le dispositif précédent n'est qu'un cas limite, consiste à réserver entre l'ancienne exploitation et la nouvelle un pilier de protection d'une épaisseur convenable. Cette méthode mixte, avec pilier réservé a été d'une application très fréquente dans le centre ardoisier de Trélazé, où elle répondait assez bien aux conditions du problème à résoudre. Étant donné un massif d'étendue restreinte, à exploiter en remontant à partir du pied d'un fond descendant voisin parvenu à la limite de son approfondissement, il paraissait tout indiqué d'utiliser le vieux fond comme puits d'extraction pour desservir les chambres montantes,- quitte à organiser d'une façon satisfaisante le roulage général de l'exploitation (enlèvement du schiste ardoisier et mise en place du remblai). C'est précisément sur ce point que la méthode mixte de Trelazé a donné prise à la critique. Elle réalise en effet la mise en communication du vieux fond avec les chambres montantes au moyen de galeries traversant les bardeaux séparatifs, de telle sorte que les chambres ne sont pas indépendantes et que pour parvenir à la plus éloignée du vieux fond, on doit au préalable traverser toutes les autres. Il saute aux yeux que l'exploitation d'une chambre quelconque est à la merci d'un éboulement survenant dans une de celles qui la commandent ou dans le vieux fond lui-même. Mais sans envisager cette éventualité toujours possible, il est aisé de se rendre compte qu'en marche normale (dès que le nombre des chambres dépasse une ou deux) le roulage ainsi organisé présente de réelles difficultés, notamment lors du changement pé-
DES
ARDOISIÈRES
DU
BASSIN
DE
L'ANJOU
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riodique de niveau correspondant à la fin de l'exploitation d'une tranche de 4 mètres. Nous choisirons comme type l'exploitation du fond n° 5 des Petits-Carreaux (fig. 5 et 6, Pl. II). La voûte du fond descendant avait été ouverte à 107 mètres de profondeur et son exploitation s'était poursuivie jusqu'au niveau de 186 mètres, soit une hauteur de 79 mètres sous voûte. On décida alors l'ouverture d'une exploitation latérale montante, dont le niveau de base fut pris à quelques mètres en contre-haut du niveau final de l'exploitation descendante, et qui comporte actuellement trois chambres en activité. Les dimensions des deux premières sont de 35 à 40 mètres en fil de pierre sur 30 à 35 mètres entre parois; celles de la troisième sont beaucoup plus restreintes. L'épaisseur minima des bardeaux séparatifs est d'une huitaine de mètres. Les foncées sont faites contre la paroi sud, sur 4 mètres de hauteur, comme il est partout de règle maintenant, et les bardeaux séparatifs sont percés sur les deux derniers mètres de hauteur de la foncée, de façon à ouvrir de suite les portes par lesquelles arrivera le remblai après l'abatage du banc préparé par la dite foncée. A 4 mètres au-dessous de ces portes supérieures de la tranche en exploitation (laissant ainsi seulement 2 mètres d'entre-deux), existent déjà les portes inférieures que nous supposons non encore obstruées par les remblais. Considérons, pour fixer les idées, la chambre n° 1, la plus voisine du vieux fond. Les coupes transversales théoriques (fig. 7 et 8, Pl. II) indiquent ce qui se passe dans les deux phases successives de l'abatage. Au début (fig. 7), les produits de l'abatage sortent par la porte inférieure voisine de la foncée. Ils ne peuvent en effet sortir par la porte inférieure établie vers le milieu du bardeau, car il faudrait, pour les y amener, passer sous le banc battant, ce qu'on évite toujours en raison des dangers d'une semblable pratique. Dès que le banc