Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
554
NOUVELLE
MÉTHODE
D'EXPLOITATION
et l'on devait se borner à guider le câble d'extraction au moyen de curseurs glissant soit sur des câbles guides, soit sur des longrines, soit encore entre des cornières en bois (guidage diagonal par galets). L'extraction par cages guidées réalisera donc un progrès considérable. Elle est expérimentée déjà dans une petite exploitation du groupe de Renazé (Mayenne), située sur la commune de SaintSaturnin-du-Limet et appartenant à la Compagnie ardoisière de l'Ouest ; la nature du schiste (assez délité et donnant surtout des blocs de petites dimensions) y facilite cet essai. Mais le réel problème — que l'ardoisière de la Grand'Maison devra résoudre — est le dégrossissage au fond des grosses pièces de schiste ardoisier, dégrossissage qui doit être effectué de façon à permettre leur chargement (sur plateforme) dans les cages, tout en conservant autant que possible les grandes dimensions qui font l'avantage de ces pièces au point de vue du rendement du fendage. On a sans doute remarqué, sur les plans du siège n° 5 de Renazé (Pl. Ht, fig. 1,2 et 3) l'absence de puits à remblai. Il n'y a pas eu lieu en effet de s'y préoccuper encore de l'introduction des remblais de la surface, les déblais provenant des déchets de l'abatage, du creusement des voies et de la continuation de l'ouverture des chambres vers l'ouest ayant été jusqu'ici suffisants; Il n'en sera pas toujours ainsi. D'une part, les travaux de développement touchent à leur terme ; de l'autre, la section des chambres s'élargit dans le sens transversal à chaque foncée montante, du fait de l'obliquité du feuilletis-limitenord par rapport à la stratification (Pl. III, fig. 3) L'introduction de remblais de la surface ne tardera donc pas à s'imposer; mais elle pourra d'ailleurs, avec une exploitation peu intensivo, se faire par le puits n° 5, qui travaillerait, par exemple, une demi-journée à l'extraction et unedemi-journêe au remblayage. Toutefois lecreusement
DES
ARDOISIÈRES
DU
BASSIN
DE
L'ANJOU
555
d'un nouveau puits aurait l'avantage de donner aux travaux une seconde communication avec le jour. Il va de soi qu'en l'état actuelles ouvriers du puits n° ode Renazé, en outre des cages de circulation réservées au personnel, disposent d'un train d'échelles de secours dans un compartiment du puits. Pour terminer ce qui a trait à l'organisation rationnelle de la méthode montante, il nous reste à dire un mot du système des puits intérieurs, appliqué pendant quelques années au siège n° 3 de l'ardoisière de la Forêt et aujourd'hui définitivement abandonné. La méthode consistait à ne faire les traçages que tous les 20 mètres seulement, c'est-à-dire à prendre des sous-étages de cinq tranches. Le traçage de base, par collectrice et recoupes, était identique à celui de la Société ardoisière de l'Anjou ; et l'on doit signaler que l'ouverturè des chambres du puits n° 3 de la Forêt, à 145 mètres de profondeur, s'est faite en 1896-1897 concurremment avec celle des chambres du puits n° 4 de Misengrain à la profondeur de 165 mètres. Cette application quasi-simultanée, au début de l'année 1897, d'un même dispositif (en plan), aux ardoisières de Misengrain et delà Forêt, nous paraît attribuable à l'influence et aux conseils de M. l'ingénieur en chef Ichon. Mais, tandis que la Société de l'Anjou organisait méthodiquement le système des deux tranches, on a essayé à l'ardoisière de la Forêt de ne répéter les traçages que toutes les cinq tranches, en y suppléant par un certain nombre de puits intérieurs mettant en communication les deux niveaux de roulage distants de 20 mètres. Les difficultés ont commencé à partir du moment où l'on a voulu remblayer, c'est-à-dire à partir de la troisième tranche. Indépendantes à l'origine au point de vue de l'extraction, les chambres ne pouvaient le demeurer qu'à la condition de conserver au milieu des remblais, à l'entrée de chaque chambre, un puits pour la descente des produits