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NOUVELLE MÉTHODE D'EXPLOITATION
de l'abatage. La manutention des grosses pièces y était particulièrement incommode. Quant au remblayage, il ne pouvait s'effectuer aisément que dans les chambres immédiatement contiguës aux puits d'intercommunication par lesquels les remblais descendent du niveau du roulage supérieur. Toutes les autres chambres dépendaient des précédentes, ce qui nécessitait de multiples percées de bardeaux et entraînait les inconvénients que nous avons analysés à propos de la méthode mixte de Trélazé. Dans la pratique, il en résultait, pour la plupart des chambres, un retard notable du remblayage, de telle sorte que la hauteur sous voûte devenait exagérée. Ainsi que nous l'avons dit déjà, cette hauteur, dans la méthode de l'Anjou, varie de 2 à 10 mètres suivant la période de l'exploitation. Il serait imprudent de dépasser ce maximum de 10 mètres. Sans doute, le remblai ne joue pas dans les ardoisières le même rôle que dans les mines ; il n'a point pour objet de soutenir le toit, mais seulement de consolider les parois des chambres et de fournir un sol de travail. Il n'en est pas moins nécessaire d'éviter une hauteur sous voûte exagérée, d'abord parce que la pierre se brise en tombant de trop haut, ensuite 'parce que l'on accroît ainsi beaucoup les difficultés et les dangers de l'installation des ponts suspendus à la voûte, et du travail à effectuer sur ces ponts, tant pour les foncées montantes que pour l'abatage du banc. Si nous ajoutons enfin que les puits intérieurs ont occasionné de nombreux accidents, on comprendra aisément que les exploitants de la Forêt aient abandonné le système pour adopter définitivement la méthode intégrale de l'Anjou. Au surplus, la charge résultant de la répétition des traçages toutes les deux tranches n'est pas aussi lourde qu'on pourrait a priori le supposer. La situation à cet égard n'est pas comparable à celle d'une mine, en raison de la puissance exceptionnelle des gisements ardoisiers.
DES ARDOISIÈRES DU BASSIN DE L 'ANJOU
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Considérons d'abord le cas d'une veine de schiste n'offrant que 30 mètres d'épaisseur, dans laquelle on pourra aisément prendre des chambres de 35 mètres en direction, en laissant des bardeaux de 10 mètres; le volume à abattre, correspondant à (35 -f- 10) = 45 mètres de longueur de collectrice, sera de 35 X 30 X 8 = 8.400 mètres cubes, soit pi'ès de 200 mètres cubes par mètre courant de collectrice. Le même calcul, fait pour la couche puissante du bassin de Segré, en supposant deux jeux de chambres de part et d'autre de la collectrice, chambres de 20 mètres de longueur en direction sur 100 mètres en travers, séparées par des bardeaux de 10 mètres, montre que le volume à abattre dépasse 1.000 mètres cubes par mètre courant de collectrice. Aussi l'emploi d'une collectrice se généralise-t-il de plus en plus. La Commission des Ardoisières d'Angers qui avait primitivement ouvert et exploité sans collectrice ses nouveaux fonds en remontant de Trélazé (reproduisant ainsi le dispositif des chambres se commandant dont nous avons fait la critique à propos de la méthode mixte, avec cette seule différence que l'ancienne chambre descendante se trouvait remplacée par un puits dans la veine) a reconnu enfin les avantages de l'indépendance des chambres : des collectrices viennent d'être tracées aux puits n° 3 de Monthibert et n° 9 des Grands-Carreaux. Aux puits 20 et 21 des Fresnais, les exploitants excipent encore de difficultés spéciales s'opposant à l'établissement de la collectrice. Il convient enfin de signaler que, pour les fonds où la Commission des Ardoisières recourt ainsi au traçage, elle a manifesté l'intention de répéter ce traçage tous les 4 mètres, ce qui nous paraît excessif, du moins dans les veines de puissance moyenne, comme à Trélazé. La dépense supplémentaire y serait assez importante et somme toute peu justifiée ; la chute du schiste, d'une hauteur de