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ÉLIMINATION DU
SOUFRE DES PRODUITS
SIDÉRURGIQUES ÉLIMINATION
appréciable de soufre (10 à 12 p. 100), tout en limitant beaucoup la combustion du carbone. Mais elles montrent en même temps : 1° que l'épuration ainsi obtenue est faible et trop difficile à réaliser pour présenter un intérêt pratique ; 2° que l'oxydation du carbone s'accélère beaucoup plus rapidement que celle du soufre quand la température s'élève au-dessus de 600°. L'apparence du coke n'avait pas changé jusqu'à cette température ; à partir de 800°, elle se modifia très sensiblement; les fragments parurent se souder et leurs arêtes prirent une teinte blanchâtre. A 1.000°, l'incinération étaitsensiblement complète, alors que la proportion relative du soufre éliminée à l'état de H-S dépassait à peine la moitié de la teneur primitive. Il s'était peut-être fait une élimination complémentaire sous forme de SO 2 ou de SO :i , en dehors de celle à l'état de H 2 S; mais MM. Wiist et Wolff n'en font pas mention. L'élimination du soufre sous l'action de la vapeur d'eau s'effectuant principalement sous forme d'hydrogène sulfuré, il était intéressant d'étudier l'action de l'hydrogène dans les mêmes conditions. C'est ce que MM. Wiist et Wolff ont entrepris, en prenant toutes les précautions nécessaires pour éliminer préalablement l'oxygène et la vapeur d'eau et en faisant passer les gaz, après réaction, à travers deux condenseurs remplis d'une solution d'acétate de cadmium. Ils ont constaté que la réaction commençait vers 480° et se manifestait par un trouble dans les condenseurs : la température continuant à s'élever, elle augmentait d'intensité, rapidement d'abord, puis plus lentement à partir de 900°, comme le montrent les chiffres ci-dessous :
DU
Température
SOUFRE DES
PRODUITS
Perte de poids du coke
500° 600° 800» 900° 1.000°
SIDÉRURGIQUES
95
Élimination relative du soufre
1,56 p. 100 1,82 -2,49 5,01 10,06
7,59 p. 100 22,99 41^87 45,77 51,17
Le ralentissement de l'action au-dessus de 900° peut être attribué à l'accroissement de la tension de dissociation de l'hydrogène sulfuré, cette tension étant déjà très sensible (7 p. 100 environ) au point d'ébullition du soufre. Jusqu'à 800°, la perte de poids subie par le coke est sensiblement la même que dans un courant d'azote ; elle est à peu près double aux températures supérieures. Cette constatation vient confirmer l'estimation que nous avons faite antérieurement de la température de cuisson du coke traité ; dès qu'on dépasse cette température, comprise entre 800 et 900% l'action de l'hydrogène facilite très sensiblement le dégagement d'hydrocarbures volatils. Action des dérivés oxygénés du carbone. — Pour élucider les conditions dans lesquelles le soufre se sépare du coke à l'intérieur du haut fourneau, il restait à étudier l'action de l'oxyde de carbone et de l'acide carbonique, en dehors de toute intervention de l'oxygène ou de la vapeur d'eau. MM. Wiist et Wolff ont entrepris, à cet effet, deux séries d'expériences en employant cette fois, pour absorber les composés gazeux du soufre, des condenseurs remplis d'une solution de potasse caustique additionnée de brome. L'action de l'oxyde de carbone leur a donné les résultats suivants : ^ empérature
Perte de poids du coke p. 100
500° 600° 800° 900° 1-000°
1,49 1,69 2,20 2,35 3,06
Teneur en soufre Élimination relative du soufre dans le résidu p. 100 p. 100 du poids initial
de la teneur initiale
1,226 1,171 0,975 0,879 0,869
12,80 16,89 30,80 37,61 38,32