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ÉLIMINATION DU SOUFRE DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES
sera encore, en valeur moléculaire, très largement surabondante par rapport à celle du soufre contenu dans les charges, on doit admettre que la dessiccation du vent ne peut exercer aucune influence appréciable sur l'élimination du soufre au haut fourneau. Conclusions. — Les considérations qui précèdent conduisent aux conclusions suivantes : 1° Une fraction 'du soufre contenu dans les charges du haut fourneau est éliminée par les gaz du gueulard. Cette fraction est relativement très faible; elle parait se trouver principalement à l'état d'oxysulfure de carbone ; 2° Si la proportion de castine est suffisante, la plus grande partie du soufre contenu dans le combustible est absorbée directement par la chaux, à partir du moment où celle-ci est devenue libre ; 3° Les sulfates contenus dans le minerai se décomposent à une faible profondeur au-dessous du gueulard en dégageant SO'-', qui est éliminé en nature ou à l'état de COS. 4° Le soufre introduit à l'état de sulfure est absorbé pour la plus grande partie par le fer réduit. La fraction relativement faible du soufre du combustible qui a été absorbée par l'oxyde de fer au voisinage du gueulard arrive également à l'état de sulfure de fer dans les zones chaudes du fourneau, à moins que le minerai ne soit notablement manganésifère. Dans ce dernier cas, il passe directement à l'état de MnS ; 5° La proportion d'hydrogène contenue dans les gaz du haut fourneau n'exerce aucune influence appréciable sur le mode de répartition du soufre. ÉLIMINATION DU SOUFRE PAR LES LAITIERS.
La pratique a montré depuis longtemps que la plus grande partie du soufre introduit dans le haut fourneau
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est absorbée par le laitier, si celui-ci est suffisamment basique. Il reste à déterminer quel est le mécanisme. de l'élimination. On a vu que la plus grande partie du soufre introduit dans le haut fourneau est absorbée directement par la chaux ou par les laitiers très calcaires : dans les zones chaudes de l'appareil, il passe à l'état de sulfure de calcium. Le reste du soufre est absorbé par le fer réduit; il se retrouverait intégralement dans la fonte s'il n'en était éliminé par l'action de la chaux et du manganèse moyennant la réalisation de certaines conditions dans l'ouvrage et -dans le creuset. Ces conditions sont une forte basicité des laitiers, obtenue au moyen d'un dosage élevé en protoxydes, à l'exclusion de l'alumine, et une température très élevée. La deuxième condition est connexe de la première, car les laitiers très calcaires, étant peu fusibles, exigent une allure très chaude. Quand les conditions ci-dessus sont réalisées, le manganèse contenu dans les charges se réduit en grande partie. Il déplace le fer combiné avec le soufre, puisque la chaleur de formation de son sulfure MnS (45% 6) est presque double de celle de FeS (24°,0) et que, de plus, le premier composé est stable aux températures les plus élevées qui puissent être atteintes dans l'ouvrage du haut fourneau, alors que, dans les mêmes conditions, le deuxième tend à se dissocier en perdant du soufre. L'action désulfurante de la chaux est un peu plus complexe. Il n'est pas certain en effet que le carbone puisse réduire, même en faible proportion, cet oxyde aux températures les plus élevées qu'il soit possible de réaliser dans l'ouvrage du haut fourneau. Plusieurs auteurs, notamment L. Gruner (Annales des e Mines, 7 série, t. XV, p. 126), ont signalé, il est vrai, de petites quantités de calcium dans certains échantillons Tome IX, 1906.
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