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PRINCIPES DES MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE
FONDÉES SUR LES RÉACTIONS CHIMIQUES
produise des traces de sulfure alcalin conformément à l'équation :
C'est donc la production de sulfure alcalin dans l'équilibre qui s'établit entre l'acétate de soude, l'acide acétique ■et l'hydrogène sulfuré qui est la cause véritable de l'affaiblissement apparent de l'énergie de l'acide acétique libre et de la précipitation plus ou moins complète des acétates métalliques, non précipitables en présence de l'acide acétique seul sous la même concentration, et il n'est nullement nécessaire d'invoquer la dissociation é-lectrolytique pour interpréter ce phénomène. Si notre explication est exacte,il doit en résulter cette conséquence, en apparence paradoxale, que, si l'on ajoute dans la liqueur acétique de nickel un sel neutre d'acide fort, comme les chlorures ou les sulfates de potassium, de sodium ou d'ammonium, l'énergie de l'acide acétique devra paraître augmentée — et par suite la précipitation du nickel par H 2 S diminuée ou même supprimée — en raison de la petite quantité d'acide fort que doit libérer l'acide acétique dans le partage de la base forte entre l'acide fort et l'acide acétique, comme nous l'avons vu au chapitre m (p. 210). C'est bien en effet le résultat que nous -avons obtenu : le précipité partiel de NiS que donnait H 2 S dans les expériences précédentes avec 10 centimètres N cubes d'acétate de nickel 77, et 5 centimètres cubes
2 (C'2 H30 2 .Na) + H*S ^ 2C 2 H 1 0 2 + Na 2 S,
pour que la précipitation de NiS s'effectue. J'ai en effet constaté la production d'une petite quantité de sulfure de sodium dans l'action de l'hydrogène sulfuré sur l'acétate de soude, même en présence de quantités assez fortes d'acide acétique, en me servant, pour révéler la présence de Na-S, du nitroprussiate de sodium en solution fraîche ; ce réactif ne donne, comme on le sait, aucune coloration avec H 2 S libre en solution, et produit, en revanche, une coloration pourpre intense avecles sulfures alcalins, même entrés faibles traces, la coloration pourpre tournant au bleu, comme je l'ai constaté, en présence d'un très grand excès d'H 2 S par rapport au sulfure alcalin. Le nitroprussiate donne précisément une forte coloration bleue immédiate dans le mélange de solutions aqueuses d'fPS et d'acétate de soude. La formation du sulfure alcalin est amoindrie et plus longue à se manifester, mais non supprimée , par l'addition de quantités considérables d'acide acétique avec les concentrations respectives employées dans les expériences précédentes sur la précipitation du sulfure de nickel ; la coloration bleue caractéristique de Na2 S se manifeste au bout de 1 minute avec 20 centimètres cubes d'acide acétique, au bout de 10 minutes avec 50 centimètres cubes, et se produit encore d'une façon très appréciable au bout de 30 minutes avec 100 centimètres cubes d'acide acétique. J'ai d'ailleurs vérifié que, dans les mêmes conditions, le nitroprussiate ne produit aucune coloration ni avec un mélange d'acide acétique et d'acétate de soude, ni avec un mélange d'H 2 S et d'acide acétique ; la coloration bleue est donc bien due à la formation de faibles quantités de Na2 S.
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d'acide acétique, est complètement supprimé si l'on introduit dans la liqueur quelques grammes d'un chlorure ou d'un sulfate alcalin. Cet accroissement apparent d'énergie d'un acide faible produit par l'addition d'un sel neutre d'acide fort, qui n'avait pas encore été signalé à notre connaissance, pourrait être utilisé pour certaines séparations, par exemple pour celle du nickel d'avec le zinc, dont la précipitation complète par l'hydrogène sulfuré n'est pas empêchée par •des traces d'acide chlorhydrique libre.