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BASES D'UNE THÉORIE MÉCANIQUE DE L'ÉLECTRICITÉ
conservera sa charge de contact, qui se répandra sur toute la surface du conducteur. Dans ce cas, il n'existera aucune relation entre la charge finale des plateaux et la différence de potentiel apparente, caractéristique des deux métaux. Cette dernière hypothèse paraît seule pouvoir être envisagée quand il s'agit du contact de deux corps dont l'un au moins est isolant. Il n'y a plus de différence de potentiel en contact, puisque cette différence résultait de la distribution d'équilibre stable dans un système de conducteurs où l'électricité pouvait se déplacer librement. Mais l'idée que nous nous sommes précédemment faite du corps isolant semble en contradiction avec le fait d'une charge acquise par le diélectrique. Nous avons admis jusqu'ici que les diélectriques étaient formés de particules sur lesquelles la somme algébrique des charges restait toujours nulle. Pour interpréter le fait de l'électrisation par frottement entre deux corps dont l'un est isolant, il ne suffit pas d'admettre l'existence d'une charge électrique au contact; il faut, en outre, que la charge totale d'une particule diélectrique puisse prendre une valeur différente de zéro, c'est-à-dire que cette particule se comporte comme un petit conducteur. Nous n'avons pu éclaircir le mécanisme de l'isolement électrique ; nous ne pouvons donc pas davantage connaître par quelle cause cet isolement peut se trouver supprimé dans une particule. On peut supposer que l'isolement disparaît par un contact parfait des atomes, produit par la pression ou le frottement. D'ailleurs le frottement n'est pas la seule cause qflî peut annuler l'isolement d'un diélectrique. On sait que le même effet peut être produit par une (lamine, ou par une étincelle électrique, ou par certaines radiations. La chargé résiduelle, gardée par les condensateurs, semble indiquer que le diélectrique même s'est chargé att
BASES I)'('NE THÉORIE MECANIQUE DE L 'ÉLECTRICITÉ
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contact des conducteurs, et ne restitue sa charge qu'avec difficulté. Si l'on considère surtout ce dernier phénomène, on est conduit à supposer qu'un diélectrique quelconque n'est pas parfaitement isolant à la surface de séparation avec le conducteur. Pour empêcher tout mouvement des charges électriques, il faudrait plusieurs couches superposées de diélectrique, isolants de plus en plus parfaits, à mesure qu'on s'éloigne du contact du conducteur. Le paramètre de surface c, qui entre dans l'expression de la différence ! de potentiel au contact, serait relatif à cette zone de transition entre le conducteur et le diélectrique parfait. Cet isolement imparfait étant admis, l'électrisation par frottement s'explique aisément : deux particules hétérogènes quelconques se chargent au contact, comme deux petits plateaux métalliques; la charge totale des deux particules est nulle, puisqu'on ne leur a fourni aucune électricité extérieure, mais la charge de chacune est différente de zéro; quand, on sépare les deux particules, chacune conserve sa charge. 25. Mécanisme de l'électrolyse. — Le passage de l'électricité décompose certaines solutions et transporte aux deux électrodes les éléments décomposés. 11 y a proportionnalité entre la quantité d'électricité débitée et la quantité de matière transportée. Les deux phénomènes sont donc intimement liés, l'électricité ne peut circuler dans la solution sans la matière (*). D'autre part, la décomposition de la matière exige de l'énergie potentielle, que fournit le déplacement de l'élec-
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