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LES BASSINS LIGNITIFÈRES ET HOUILLERS
DES MONTAGNES ROCHEUSES
à flanc de coteau, si celle-ci est presque horizontale, ou bien par une galerie en plan incliné dans le cas où la veine est plus ou moins inclinée. Cette inclinaison n'est jamais forte, excepté dans les mines de l'État de Washington; elle varie habituellement entre 5° et 25°. Dans quelques bassins charbonneux comme celui de South Platte, au Colorado, par exemple, il est nécessaire de creuser des puits verticaux en mort-terrains pour aller rechercher la veine en profondeur. Mais, même alors, ces puits n'ont jamais qu'une profondeur variant entre 25 et 100 mètres et, dès que la veine est atteinte, tous les autres travaux sont de nouveau exécutés exclusivement dans la veine elle-même. Les veines que l'on exploite ont presque toutes une épaisseur suffisante pour permettre le passage des ouvriers, des wagonnets et des mulets, sans qu'il soit nécessaire d'enlever aucune partie de la roche, soit au toit, soit au mur; c'est une immense économie que de n'avoir à faire aucun travail en dehors de la veine elle-même. Presque toutes les mines sont exploitées par le même système, appelé le système « par chambres et piliers ». Une galerie principale (Pl. IV, fig. 1), large de 3 mètres et ayant pour hauteur la hauteur de la veine, est dirigée suivant la ligne de plus grande pente de cette dernière vers la limite de la concession. Les conditions locales décident la place où cette galerie pénètre dans la veine, de manière à ce que, d'une part, elle soit aussi au centre de la concession que possible et, de l'autre, qu'elle parte d'un point de la surface favorablement situé pour l'emplacement des divers corps de bâtiments nécessaires à l'exploitation . Une galerie parallèle, pour le retour de l'air vicié, est creusée en même temps que celle-ci, aussi dans la couche de houille et à une distance de 20 mètres de la première. Ces deux galeries sont reliées l'une à l'autre par une
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troisième, qui traverse le pilier de charbon de 20 mètres qui les sépare, et les fait communiquer ensemble; une de ces galeries de communication est creusée tous les 25 ou 30 mètres. Naturellement, dans de nombreux cas, les chiffres que j'indique sont modifiés de manière à satisfaire aux conditions spéciales d'une mine donnée. Si la veine est peu inclinée, deux galeries secondaires sont creusées perpendiculairement à la galerie principale tous les 100 mètres. Ces galeries secondaires ont aussi leurs galeries parallèles pour le retour de l'air, avec un pilier de houille de 20 mètres qui les en sépare et qui est aussi recoupé tous les 25 ou 30 mètres par une galerie de communication. Ces galeries secondaires correspondent aux divers accrochages de la mine ; le premier est à 100 mètres de l'entrée à la surface, le second à 200 mètres, le troisième à 300 mètres, et ainsi de suite. Ces galeries secondaires ont parfois 1 à 2 kilomètres de long. C'est sur elles que s'ouvrent les diverses chambres qui sont découpées dans la veine. Comme la galerie- principale suit d'habitude la ligne de plus grande pente, ces galeries secondaires sont parfaitement horizontales, tandis que les chambres sont creusées sur la pente de la veine, si celle-ci ne dépasse pas 15° au maximum, ce qui est le cas habituel. Les chambres ont, en général, une largeur de 8 mètres, et elles sont séparées les unes des autres par des piliers de 5 mètres. Elles commencent par une partie étroite de 2 m ,60 de large et 4 mètres de long ; c'est comme qui dirait un couloir qui les relie à la galerie de roulage. Ce couloir étroit est nécessaire pour garder un pilier de houille de 4 mètres d'épaisseur qui protège la galerie de roulage; ce pilier est coupé par ces couloirs de 2 m ,60 de large tous les 13 mètres.
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