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opérations de Bourse et ne peuvent pas davantage être étudiés et préparés pour la vente par quelques travaux rapides. Ils n'attirent pas l'attention du premier coup, pas plus qu'ils ne donneront lieu, plus tard, à des succès retentissants, mettant les actions en forte plus-value. Judicieusement exploités, après une reconnaissance bien faite, ils constitueront des affaires sûres, rétribuant bien le capital qui aura été nécessaire. Ils intéressent des capitalistes recherchant pour leurs fonds un intérêt convenable, non pas des spéculateurs désireux avant tout de réaliser des différences. Ces gisements sont-ils des filons? Non, probablement. Ce sont, d'après toutes apparences, des couches ou d'énormes lentilles de quartz qui font partie d'un étage de schistes et de roches schisteuses reposant sur le granité et dont le faciès actuel est dû au métamorphisme. L'action métamorphique semble avoir été exercée par les pegmatites, dont on voit des dykes nombreux, souvent puissants, à travers le granité, plus ou moins gneissique, qui forme le substratum général de l'île et apparaît en bien des points sur de vastes étendues. Sous cette action, les couches sédimentaires de grès, calcaires, argiles et schistes se sont transformées en bancs de quartz ou de quartzites, calcaires cipolins, roches vertes, amphibolites quartzeuses, schistes pyroxéniques, micacés, etc., et même gneiss. En même temps, à la faveur de mouvements géologiques violents, détruisant l'horizontalité primitive, se répandaient partout d'abondantes solutions siliceuses, sulfurées et aurifères. Les couches en étaient plus ou moins pénétrées selon leur perméabilité. Ainsi s'expliquent et la silicification intense qu'on peut constater dans tous les terrains anciens de Madagascar, et la dissémination extrême de l'or dans ces mêmes terrains. Des érosions considérables ont ensuite raviné l'étage, le faisant même disparaître entièrement en cer-
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tains endroits, et produisant les dépôts alluvionnaires qu'on exploite aujourd'hui. Les lambeaux qui en subsistent sont importants. Dans le Centre, il paraît y en avoir un assez grand nombre, mais isolés et de dimensions relativement faibles. Dans l'Est et l'Ouest, au contraire, ils forment, le long des contreforts du massif central, à une certaine distance de la côte, deux bandes à peu près continues et de largeur variable, atteignant jusqu'à 60 et 70 kilomètres. Là se trouvent les alluvions les plus considérables et les plus riches : les. bouleversements géologiques, les émissions de solutions minéralisées, et finalement les érosions, ont dû être en effet plus intenses qu'ailleurs sur les flancs de l'anticlinal gigantesque que paraît être Madagascar. Aux endroits où le granité a été mis à nu au-dessous des terrains anciens, on rencontre les gisements en place de la première espèce, ceux qui sont minces et discontinus. Ceux-ci sont bien des filons, des veines de quartz aurifère. Mais ces veines remplissent des fentes peu importantes, dues sans doute à des phénomènes de retrait, et non pas des cassures profondes de la roche. On ne peut compter sur elles pour avoir beaucoup de minerai. Aussi, quoique d'une teneur quelquefois assez bonne, ne serontelles exploitées qu'exceptionnellement, par exemple quand il y en aura plusieurs — et que l'extraction sera facile — dans une concession ou un district où fonctionnera une des grandes entreprises d'alluvions ou de quartz dont il est permis d'espérer la création à bref délai. Il est possible qu'il existe, en sus de ces deux sortes de gisements quartzeux, de vrais filons recoupant l'étage de terrains anciens. On n'en connaît aucun encore, du moins d'une façon certaine ; mais toutes ces recherches sur les quartz sont très récentes, il ne faut pas l'oublier. Les divers points de l'île où ont été signalés des quartz aurifères, et où des recherches ont été exécutées, se ré-