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L'OR A MADAGASCAR
partissent entre les trois grandes régions du Centre, de l'Est et de l'Ouest. Du côté de Mevatanana, M. Suberbie avait fait exploiter quelque temps deux veines encaissées dans le gneiss ou le granité : il semble que les travaux aient dû cesser à cause du manque de minerai; du côté de Miandrivazo, on a trouvé, en 1904, de très riches échantillons, mais toutes les recherches faites pour découvrir le gisement originel sont restées infructueuses ; il s'agissait sans doute d'une petite lentille, très aurifère isolée dans les terrains anciens et entièrement détruite par l'érosion: non loin de là on a exécuté des travaux de reconnaissance assez étendus sur deux veines minces dans le granité. Dans l'Est, on connaît des quartz aurifères en beaucoup d'endroits : à Ampasimbe, autour de Mahanoro, dans les vallées de l'Ampasary, du Fantanara, de la Saka, de la Maha et bien d'autres; en 1902, de très beaux échantillons furent recueillis vers la tête d'affluents de ces dernières rivières, mais on ne réussit pas à découvrir le gîte d'où ils provenaient. C'est dans le Centre que les gisements en place connus sont le plus nombreux. A Vohinambo, au SudOuest d'Arivonimamo et à Antanifotsy, à faible distance au Sud de Tananarive, on a travaillé, et on travaille encore, sur une couche de quartz intercalée dans les schistes anciens. Plus au Sud, dans les environs d'Andranofito, de Soavinarivo et de Talatsara, on connaît plusieurs couches semblables : ici la tourmaline abonde souvent ; eu certains endroits il y en a une telle quantité qu'on ne voit plus le quartz, et, comme elle est en menus cristaux friables, le minerai ressemble à un morceau de coke ou d'oxyde de manganèse; broyé et lavé, il donne, avec l'or, une poudre jaune, lourde, qui est du carbonate de bismuth. Il y a souvent aussi, dans le quartz, des inclusions do feldspath orthose.
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Au Nord de Tananarive, dans le bassin de la haute Mahajamba, on a rencontré, affirme-t-on, des filons véritables recoupant les schistes anciens ; leur teneur serait assez régulière. Les quartz aurifères malgaches sont de tous les types possibles, tantôt blanc compact, à éclat doux, légèrement bleutés ou grisâtres, tantôt saccharoïdes, granuleux, à éclat gras, tantôt vitreux et tourmalinifères, ou très impurs et pénétrés de débris de roches. Dans un même district plusieurs espèces, entièrement dissemblables, se rencontrent souvent. Aussi l'observation et la recherche sont-elles déroutées ; il n'y a aucune raison pour s'attacher à recueillir tels quartz plutôt que tels autres. Une difficulté analogue se produit pour la recherche des dépôts alluvionnaires : comme il y a de l'or à peu près partout, le fait d'en trouver quelque part ne constitue plus une indication très nette. Beaucoup de quartz ont aux affleurements une texture granuleuse qui les fait ressembler à des quartzites. C'est ce qui a fait dire qu'il y a beaucoup de quartzites à Madagascar. On a rencontré dans l'île d'autres roches aurifères que des quartz: des gneiss, d'abord. La constatation faite par M. Lacroix de l'existence de l'or dans un gneiss comme élément constitutif est déjà ancienne; elle avait fourni une explication de la grande dissémination du métal et de la faible teneur des alluvions. En 1904, à peu de distance au Sud-Est d'Ambositra, il a été trouvé, en place, une roche pyroxénique schisteuse, sorte de gneiss à pyroxène, où se voient, le long de certains feuillets, des traînées de particules d'or natif. Des recherches ont été entamées sur ce gisement. Mais elles ne paraissent pas avoir donné des résultats en rapport avec les espérances qu'on avait conçues. Résumé. — En résumé, malgré toutes les déceptions