Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 76]

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L'HYDROLOGIE SOCTERRAIXE DE

cThui à peu près horizontaux sur les autres terrains inclinés jusqu'à Plevna et à Tirnovo et, dans notre région, autour de Choumla, de Provadia, etc. Après le Crétacé, l'Éocène à Nummulites a dû couvrir une grande partie de la Bulgarie, d'après les témoins qui en subsistent disséminés. Aujourd'hui il n'occupe plus, entre Provadia et Varna, qu'un espace très restreint, et sa pente vers la mer Noire est bien accusée ; plus au Nord, s'il a existé, comme c'est probable, l'érosion l'a détruit. Les pentes de ce terrain, dans toute la région de Varna, sont très différentes de celles du Sénonien, beaucoup plus accentuées en moyenne, et, notamment au Sud de Provadia, où l'on peut toucher le contact du Sénonien et de l'Éocène, ce contact se fait avec une brusquerie que ne suffirait pas à expliquer la pente du Sénonien, bien que cette pente, assez faible plus à l'Ouest vers Choumla, se soit fortement accrue du côté de Provadia : il y a là un accident mécanique à peu près certain. A partir du Tertiaire, les mouvements se précipitent, en même temps que la localisation des terrains marins au voisinage de la. mer Noire s'accentue. Quand on cherche les affleurements actuels de ces terrains, qui correspondent dans une certaine mesure à leur extension ancienne, on trouve d'abord, près de Bourgas, l'Oligocène inférieur ; puis, près de Varna, avec une pente générale dans le sens de la mer, les couches à Spaniodon, constatées seulement dans une zone très restreinte. Le Sarmatique est plus développé, et peut-être môme a-t-il donné lieu à une transgression progressive de l'Est à l'Ouest, car la coupe de cet étage n'est complète et son épaisseur maxima que sur le bord de la mer Noire vers Baltchik ou Kavarna, tandis qu'en arrivant à la bordure Ouest actuelle de ce terrain toute la zone marneuse inférieure de Baltchik ou de Kavarna, sur laquelle nous avons eu à insister pour son importance hydrostatique, parait faire défaut. A Kourtbounar,

LA

DOBROUDJA

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BULGARE

les calcaires supérieurs reposent presque directement sur le calcaire à Réquiénies par l'intermédiaire de bancs oolithiques un peu gréseux à grains de quartz avec débris de ■coquilles abondants (Trochus podolicus, Nassa corbiàna d'Orb., etc.), dont on observe souvent l'analogue sur la côte dans la partie supérieure de l'étage. De même, à Adzemler près Varna, on trouve, aussitôt au-dessus des couches à Spaniodon, dont les niveaux supérieurs renferment des bancs argileux ou marneux Tetenant les eaux, des calcaires à moellons parfois oolithiques criblés de Cardiam et de Mactra podolica avec ■des Gastropodes (Trochus, Buccinum, etc.), qui sont les calcaires supérieurs du Sarmatique. Enfin, au Nord-Est, le Sarmatique marin disparaît tout à fait dans la région du Danube pour faire place au type lacustre de Totrakan. Le Pontien est, comme nous l'avons vu, représenté par des couches à Congéries près de Routschouk. Puis la mer abandonne la région bulgare, et un dernier mouvement très récent fait remonter les terrains pleisto«ènes au Sud des Limans de Varna, en déprimant probablement ces Limans eux-mêmes. C.

RÉSUMÉ

STRATIGRAPHIQUE.

En résumé, de cette étude stratigraphique et tectonique, on peut retenir, pour l'hydrologie, quelques faits principaux. Tout d'abord, la coupe de la région que nous avons à étudier se réduit aux termes suivants de haut en bas : termes dont les premiers, surtout jusqu'au Barrémien, ne sont pas nécessairement représentés dans les coupes et manquent, au contraire, sur de vastes régions :

Tome

X, 1906.

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