Annales des Mines (1906, série 10, volume 10) [Image 246]

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ÉTDDE DES VENTILATEURS CENTRIFUGES

3° Les composantes normales à la surface cylindrique delà périphérie de la turbine, ou composantes radiales, des vitesses obliques de sortie de l'air sur chaque circonférence parallèle aux joues, composantes desquelles seules dépend le volume d'air rejeté, ont encore, pour chaque même grandeur de l'orifice d'admission de l'air devant l'ouïe, été, en moyenne, indépendantes de S et sensible3

ment proportionnelles à F ; par conséquent, leurs valeurs moyennes générales pour toute la largeur du ventilateur l'ont été aussi; et le coefficient de proportionnalité de L J. ces valeurs moyennes générales à F 3 . g 2 , soit c„im , a varié, avec la grandeur superficielle de l'orifice d'admission de l'air devant l'ouïe, de telle manière qu'il m'a paru pouvoir être représenté par la courbe (1) do la fig. 5, Pl. XVIII. Il est d'ailleurs arrivé quelquefois (quand l'orifice d'admission de l'air devant l'ouïe était le plus petit, et surtout quand il était complètement bouché) que, sur certaines circonférences parallèles aux joues du ventilateur, la vitesse radiale locale (vi) a été nulle, et même négative ; ce qui indiquait bien, dans ce dernier cas, que, sur ces circonférences de la périphérie du ventilateur, de l'air entrait dans son intérieur (au moins par certains de leurs points) et que, s'il en sortait en même temps (par d'autres points de chacun des arcs compris entre deux ailettes consécutives), c'était en quantité moindre que celle qui entrait (par le reste de ces arcs). Ce fait, rapproché des remarques faites sur les irrégularités de la vitesse longitudinale, à l'entrée du ventilateur établit bien que de l'air, entré par ces circonférences de périphérie de la turbine du ventilateur, a pénétré, au moins quelquefois (quand l'entrée de l'air par l'ouïe a été le plus entravée), jusque dans le vide central du ventilateur, même jusque dans l'ajutage précédant l'ouïe, et . après s'y être re-

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tourné, est ressorti par. d'autres points de la périphérie de la turbine, en même temps que celui entré par ailleurs ; ce qui se comprend, du moment que l'air était en dépression à cette périphérie, dont la surface était d'ailleurs beaucoup plus grande que celle totale de toutes les autres ouvertures par lesquelles l'air pouvait entrer. Il est même probable que, avec le ventilateur (non enveloppé) que j'ai expérimenté, ce phénomène s'est produit, mais avec de moins en moins d'intensité, dans tous les cas d'ouvertures de plus en plus larges d'admission de l'air devant l'ouïe, parce que la grandeur superficielle de l'ouverture de sortie par la périphérie de sa turbine y était plus que quadruple (4,54) de celle d'ouverture de son ouïe, par conséquent plus supérieure encore à celle des entrées de troncs de cônes même les plus grandes, et que l'air y a toujours été en dépression (moyenne) dans tous les cas. Par la comparaison des fig. 5 et 1 , Pl. XVIII, on voit que, même dansle cas où la surface de l'ouverture d'admission de l'air devant l'ouïe était égale à celle de l'ouïe, le rapport de la vitesse longitudinale moyenne de l'air entrant par cette surface à sa vitesse radiale moyenne de sortie parla périphérie de la turbine était seulement de 3,9 ; d'où il résulte qu'il sortait encore, par cette périphérie, plus d'air qu'il n'en entrait par l'ouïe. Il est vrai que cet excès (on le verra plus loin) provenait d'air entré par les entrejoues et (probablement) aussi par des joints du ventilateur ; de sorte qu'il pouvait quand même ne pas entrer d'air du tout, alors, par la périphérie de la turbine ; et, s'il en entrait, ce ne devait être que très peu. Mais de l'air devait certainement commencer à entrer par la périphérie de la turbine, en même temps que par l'ouïe, les entrejoues et les joints, dès que l'ouverture d'admission de l'air devant l'ouïe commençait à devenir notablement plus petite que l'ouïe, et sa quantité devait aller en augmentant à mesure que cette ouverture devenait de plus en plus petite.