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NOTICE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
J'ai donc eu le temps de me rendre compte des formations archéennes que recouvre l'épais manteau de la forêt de Mayumbe et, malgré les difficultés que rencontre l'observation géologique dans ces genres de terrains, j'ai pu noter assez exactement la série des formations traversées et leurs caractéristiques dominantes. Mes prédécesseurs au Congo ont attribué, à juste titre, une importance capitale à l'étude de ces terrains. Dupont (1889), Barrât (1894), Cornet (1901), ont relevé de grandes coupes générales de ces formations anciennes, les uns au Congo Belge, Barrât dans l'Ogooué et dans les monts de Cristal, et comparé leurs résultats. On comprend aisément l'intérêt de la question, car, d'une part, ces terrains anciens-, première ossature du Continent Africain, ont fourni, par leur démolition, les matériaux qui se sont déposés dans les époques géologiques postérieures, et, d'autre part, le problème de la structure générale de ce Continent se lie d'une façon étroite au rôle joué par le massif primaire au cours desâges géologiques successifs. Les opinions sur ce sujet sont assez partagées. Tandis que Lenz, Dupont et l'école ancienne en général, se rangent à la conception d'un vaste Continent à bords relevés, dans lequel se seraient déposés les terrains secondaires, allant du Dévonien au Trias, asséchés ensuite par les grandes saignées du Nil, du Zambèze et du Congo, Barrât, se basant sur le fait, exact d'ailleurs, que nombre de localités où on constate la présence des grès rouges du Congo, sont considérablement plus élevées que les points de déversement actuels de la chaîne archéenne et primaire, arrive à cette conclusion que l'Afrique n'a pas été une vaste cuvette entourée d'une barrière de terrains anciens, mais qu'elle est constituée, dans son ensemble, par un vaste plateau uniformément émergé après le Trias et dont les parties, qui n'étaient pas sour
SUR LE BASSIN CUPRIFÈRE DU KOUILOU-NIARI
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tenues par l'ossature des terrains cristallins, se sont, depuis, légèrement affaissées(*). La considération qui avait, aux yeux de Barrât, le plus grand poids pour s'écarter des opinions établies, tenait à ce fait qu'il ne croyait pas à l'existence d'un soubassement granitique dans toute la région compriseentre le Congo et l'Ogooué. Il en concluait qu'un affaissement avait dû se produire en cet endroit dans les terrains de première consolidation et que, par conséquent, la mer triasique avait couvert toute cette région. On a vu plus haut que cette opinion était basée sur une connaissance incomplète du terrain et que le même granité qui se trouve dans le port de Borna, signalé aussi dans l'enclave portugaise de Cabinda, granité à deux feldspaths, mica noir et gros cristaux d'albite, se rencontre sur la route des caravanes, à l'Est de Loango, avant d'arriver aux premiers contreforts de la forêt du Mayumbe. J'en ai rapporté des échantillons que j'ai déposés à l'École des Mines. Quant à ce fait qu'il existe dans la vallée du Congo des grès, disposés en assises horizontales, situés à des cotes égales ou même supérieures à la hauteur actuelle des cols les plus bas de la chaîne bordière archéenne, il ne me parait pas de nature à exiger pour son explication satisfaisante la combinaison d'un mouvement d'immersion, suivi d'un léger affaissement d'une partie du horst africain. Il est peut-être possible de recourir à des hypothèses moins compliquées pour arriver à l'explication désirée. Les phénomènes d'érosion, si puissants sous toutes les latitudes, mais particulièrement sous les tropiques, sont largement suffisants pour expliquer des différences de quelques dizaines, voire de même quelques centaines de mètres entre le niveau des plages de grès triasiques et la (*) loc. cit., p. 428 et 441.