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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
pont roulant, qui la transporte latéralement sur une des fosses de travail. On opère alors sur cette fosse le démontage du mouvement, de la suspension et des brides des cages ; puis, à l'aide du pont roulant, on procède au levage de la machine. Pendant que la machine est suspendue au pont de manœuvre, on roule les essieux montés sur une portion de voie prolongeant celle de la fosse ; puis on dispose des madriers sur lesquels on descend la machine. On effectue ensuite le démontage de la tubulure; puis on sépare la chaudière du châssis : la chaudière est prise par le pont roulant et déposée sur un truck placé sur une voie spéciale ; ce truck est alors conduit à la chaudronnerie. Pour le montage, les opérations s'effectuent en sens inverse dans les mêmes conditions et par les mêmes procédés ; en aucun cas il n'est fait usage de vérins, toutes les manœuvres étant exécutées à l'aide du pont roulant. Comme exemples d'ateliers de locomotives à montage transversal, nous décrirons ceux de Collinwood (La/ce Shore and Michigan Southern R'- 1 ) et à'Indianapolis (Rig Four), afin d'indiquer en particulier comment on assure la manutention rapide des pièces. L'atelier des locomotives de Collinwood. comporte quatre travées ( Voir PI .VII ,fig . 1 ) . La première , constitu ant le montage, renferme 24 fosses transversales, dont une servant de voie d'arrivée et de départ, et les autres utilisées pour les machines en réparation. Cette travée est desservie par lin pont roulant de 100 tonnes pour la manœuvre des machines, et un autre de 9 tonnes pour le transport des pièces. Toutes les voies des fosses se prolongent dans la seconde travée, où se trouvent les machines-outils du gros ajustage (roues, châssis et cylindres), desservies par un pont roulant de 7 tonnes ; lors du levage des machines dans l'atelier de montage, on peut ainsi rouler des essieux montés sur le prolongement de la voie de la fosse de réparation dans
MATÉRIEL ET TRACTION
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l'atelier de montage, où ils sont repris par le pont do 7 tonnes destiné à les placer sur le tour. Trois des voies des fosses (parmi lesquelles celle de la fosse servant à l'arrivée, et au départ des machines) se prolongent dans les quatre travées de l'atelier, et une voie longitudinale, avec plaques tournantes, les relie entre elles, dans la deuxième travée ; la manutention des cylindres s'effectue au moyen du pont de 9 tonnes du montage, à l'aide duquel ph les dépose sur un truck placé sur l'une de ces trois voies transversales, truck que l'on conduit dans la deuxième travée où se trouvent les machines-outils pour l'alésage des cylindres et la rectification des boîtes à tiroirs. Les pièces du mouvement sont placées, lors du démontage, dans une benne que l'on dispose dans la deuxième travée, au bout de la fosse où l'on travaille au démontage de la machine considérée ; cette benne est alors prise par le pont roulant de 7 tonnes delà deuxième travée et plongée dans un bac contenant une solution chaude de carbonate de soude : les pièces ainsi dégraissées sont ensuite distribuées aux machines-outils de l'ajustage. La troisième travée comprend le petit ajustage et l'outillage (approvisionnement et entretien) : elle est desservie par des ponts de 1 tonne. La quatrième travée renferme la chaudronnerie, comprenant les machines pour le travail des tôles, l'atelier des chaudières, l'atelier des tubes et l'atelier des tenders : le tout est desservi par un pont roulant de 27 tonnes. Les chaudières sont prises, lors du démontage des machines, par le pont du montage, et déposées sur un truck circulant sur la voie centrale servant à l'arrivée et au départ des machines ; ce truck est roulé à bras à la chaudronnerie, où la chaudière est reprise par le pont de 27 tonnes. Aux ateliers (ïhtdianapolis, dont le montage comprend 52 fosses, on a placé la chaudronnerie dans un bâtiment