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LES
CHEMINS
DE FER AMERICAINS
tissage à chaud, des pièces de forme compliquée, on se borne à découper des morceaux de tôle rectangulaires, la pièce devant nécessairement repasser à la cisaille après l'emboutissage. Au contraire, pour les pièces développables et de forme simple, on découpe d'un seul coup la tôle au contour définitif, déterminé par le développement de la pièce ; on se sert, dans ce but, de cisailles à couteaux multiples faisant entre eux les angles voulus. Les tôles destinées à l'emboutissage sont mises par paquets dans des fours à réchauffer, puis passées à la presse. Dans les ateliers de la Pressed Steel Car C°, on n'emboutit à chaud que les pièces ayant la forme d'un fond de boîte. Les longerons du type « fish-bellied » sont emboutis à chaud en trois passes, une pour la partie centrale et une pour chaque extrémité. Toutes les pièces à forme simple sont embouties à froid. Les emboutis sont ensuite renvoyés aux cisailles si cela est nécessaire. Les pièces ayant acquis leur forme définitive — soit par simple découpage, —■ soit par emboutissage, — soit encore par forgeage à la presse sur gabarit (notamment pour les barres des longerons d' « arch bar trucks ») — sont livrées à l'atelier de poinçonnage et de perçage. Pour les pièces compliquées, comme celles du châssis, on procède à un traçage préalable au pointeau en s'aidant d'un gabarit en bois. Pour les pièces simples, comme les tôles des panneaux de caisse, les montants, etc., la poinçonneuse est munie d'un banc portant une série de butées permettant d'arrêter la pièce à l'endroit voulu pour chaque coup de poinçon ; l'opération est donc automatique et très rapide. L'élaboration des pièces étant terminée, on les dépose par séries dans un parc qui sépare les poinçonneuses du montage ainsi que de l'atelier des bogies (ce parc est d'ailleurs couvert, et tous les ateliers sont généralement compris dans un seul bâtiment de vastes dimensions).
MATÉRIEL ET
TRACTION
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L'atelier de montage et l'atelier des bogies ont un fonctionnement absolument indépendant ; nous n'étudierons ici que le montage. Nous prendrons comme exemple l'atelier de montage de la Pressed Steel Car C à Mac Kees Rocks (Pa.1. Au voisinage immédiat du parc aux emboutis et profilés se trouve l'atelier de montage des châssis, desservi par de nombreux ponts roulants électriques; ce montage s'opère sur des chevalets hauts de 0 m ,90 environ. Entre les diverses rangées de chevalets se trouvent de petits fours à pétrole pour le chauffage des rivets et des conduites d'air comprimé avec raccords multiples. On effectue d'abord l'assemblage de toutes les pièces de châssis au moyen de quelques boulons provisoires : ce n'est que lorsque le châssis est complet que l'on commence à placer les rivets. On utilise uniquement dans ce but des marteaux à air comprimé. L'assemblage des pièces au moyen des boulons provisoires étant exécuté très rapidement, il arrive fréquemment que les trous ne coïncident pas d'une façon suffisante pour qu'on puisse placer les rivets; on y remédie en élargissant les trous au moyen de broches. Dans l'espèce, ce travail à la broche n'a pas d'inconvénients lorsqu'on n'en abuse pas, car ces rivures n'ont pas besoin d'être très soignées. Malheureusement, pour aller plus vite, les ouvriers sont portés à en abuser : il est donc nécessaire de procéder à une vérification minutieuse des rivures. A cet effet, lorsque le châssis est terminé, les rivets sont examinés par un inspecteur qui consacre d'ailleurs tout son temps à ce travail de surveillance : il marque sur le châssis tous les rivets défectueux qui doivent être remplacés ; les ouvriers remplacent les rivets marqués, et l'inspecteur procède à une seconde vérification : il peut alors accepter ou refuser le châssis. Lorsque le châssis est accepté par l'inspecteur, il est pris par un pont roulant qui le transporte sur d'autres ehe-