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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
valets identiques situés dans une autre partie de l'atelier et où s'opère le montage des caisses. Dans cet atelier sont apportées séparément toutes les pièces de la caisse, panneaux en tôle et montants en emboutis ou profilés. On assemble toutes ces pièces sur le châssis, et entre elles, au moyen d'un petit nombre de boulons provisoires ; puis, quand la caisse est complète, on pose les rivets. Ce travail donne lieu à inspection, comme pour le châssis; lorsque le « corps » (ensemble du châssis et de la caisse) du wagon est accepté, des ponts roulants le prennent pour l'emmener à l'extrémité du montage, où arrivent également les bogies complètement terminés venant de l'atelier spécialement affecté à ce travail. Le wagon est alors monté sur les bogies; puis, on installe les appareils de choc et de traction, la timonerie et l'équipement du frein continu, etc. ; les wagons sont ensuite peints et conduits sur des voies de garage, en attendant qu'on puisse en former un train complet à expédier au réseau destinataire. Une méthode légèrement différente est appliquée au montage des wagons métalliques dans les ateliers de Butler, de la Standard Steel Car C. Dans ces ateliers, on fait progresser parallèlement la construction du châssis et celle des panneaux de caisse : pendant que l'on assemble les pièces du châssis dans une partie de l'atelier, d'autres équipes travaillent à fixer les tôles de la caisse sur les montants, en assemblant toutes les pièces formant chacune des parois de la caisse. L'atelier de montage reçoit ainsi, d'une part des châssis terminés, et d'autre part des parois de caisse complètement montées : le travail d'assemblage final se borne donc à réunir ces parois an châssis et entre elles pour constituer le « corps » du wagon.
MATÉRIEL ET TRACTION
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VII. STATION CENTRALE.
La force motrice nécessaire aux divers services des ateliers est toujours produite par une station centrale distribuant l'énergie à toutes les installations groupées autourd'elle. Cette énergie revêt généralement trois formes : électricité, air comprimé, et eau sous pression. De plus, la station centrale pourvoit naturellement à l'éclairage électrique de tous les ateliers. Enfin, c'est également elle qui en assure le chauffage en hiver. La centralisation de la production de l'énergie, pour la distribuer ensuite aux divers points d'utilisation, présente des avantages incontestables sur lesquels il est inutile d'insister ici. Mais nous croyons intéressant d'insister sur les deux qualités les plus saillantes des stations centrales des ateliers américains ; ce sont : 1° une grande puissance, et 2° une disposition particulièrement bien étudiée. Puissance des stations centrales. — L'importance des stations centrales dérive de la nécessité d'outiller puissamment les ateliers pour leur assurer une grande intensité de production. Ces qualités sont particulièrement sensibles en ce qui concerne les engins de levage et les machines-outils. D'une part, les engins de levage et de manutention mécanique sont nombreux, à action rapide, et largement calculés pour les charges les plus lourdes. D'autre part, chaque machine-outil dispose d'un moteur suffisamment puissant pour permettre d'utiliser au mieux les outils en aciers spéciaux à coupe rapide dont elle est pourvue. La puissance des stations centrales des grands ateliers