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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
tarées. Les demandes des ateliers d'utilisation, au lieu d'être adressées aux magasins généraux, sont communiquées directement au comptable de l'atelier d'élaboration intéressé, qui enregistre les livraisons faites à chaque atelier d'utilisation, comme si les pièces sortaient des magasins généraux. De plus, les magasins généraux ont des dépendances dans les principaux ateliers pour y effectuer la livraison des approvisionnements courants qui ne sont pas manufacturés par le réseau. Par exemple, dans l'atelier des locomotives, se trouvent quatre magasins annexes : l'un, au centre de l'atelier, fournit les outils et les matériaux nécessaires pour les travaux d'ajustage et de montage; — un magasin pour la peinture se trouve dans la portion de l'atelier réservée aux tenders et aux abris de machines ; — un dépôt de tôles, cornières, fers plats, est installé à une extrémité du montage ; — enfin, la chaudronnerie renferme un magasin fournissant les tubes à fumée, les tubes de surchauffeur, etc. Chacune de ces annexes est confiée à un comptable qui effectue les livraisons pour le compte du magasin général, chargé d'approvisionner ces dépendances et de centraliser leur comptabilité. IX. MACHINES-OUTILS.
Les ateliers d'ajustage américains sont surtout remarquables par le soin que l'on met à les munir de tous les perfectionnements permettant d'économiser soit du temps, soit de la main-d'œuvre, afin d'obtenir un rendement élevé. Cette élévation du rendement résulte de la multiplicité des engins de levage et des qualités de l'outillage.
MATÉRIEL ET TRACTION
209 Nous avons déjà eu l'occasion d'insister sur le premier point en décrivant les ateliers de locomotives. En ce qui concerne les machines-outils, nous indiquerons un certain nombre de leurs qualités, qui contribuent, à des degrés divers, au bon résultat obtenu. 1° Les machines-outils travaillant les grosses pièces sont toujours actionnées individuellement par des moteurs électriques dont la puissance est largement calculée. Voici par exemple la puissance des moteurs actionnant les principales machines-outils de l'atelier des locomotives i'A?igus : Machines à aléser les cylindres Tour en l'air de l m ,50 pour cylindres — — de l m ,30 pour bandages — — de 2 m ,15 — — — de 2 m ,30 — à roues de 2-,30 Raboteuse double de4 m ,25 pour bielles — de 3 m ,65 pour pièces du mouvement. — de 6 m ,70 pour cylindres, selles, etc . . — de 9 m ,75 pour longerons Mortaiseuse triple deO m ,20 pour longerons — triple de 0 m ,60 pour longerons
10 HP 10 HP 10 HP 15 HP 20 HP 30 HP 15 HP 20 HP 30 HP 20 HP 10 HP 20 HP
Grâce à cette puissance des moteurs des machines-outils, les opérations peuvent être très rapides. C'est ainsi que le tour à roues A'Angus à moteur de 30 HP, indiqué au tableau ci-dessus, peut rafraîchir par jour les bandages de 5 essieux montés à roues de l m ,400 à l m ,575de diamètre. Pour un groupe de 6 essieux montés à roues de l m ,450, le temps moyen nécessaire pour tourner une paire de roues a été de une heure et quart (en 1906, on a remplacé le moteur de 30 HP à courant alternatif par un moteur de 35 HP à courant continu, afin de pouvoir faire varier plus facilement la vitesse ; mais les résultats que nous indiquons ont été obtenus avec le moteur primitif de 30 HP).