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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
Ce tour pèse 45 tonnes, ce qui permet d'enlever d'un seul coup de grandes épaisseurs de métal, en raison de la rigidité du bâti. On peut dégrossir les bandages en une seule prise de 8 millimètres à la vitesse de 4 mètres par minute, avec un serrage de 6 mm ,35. En réduisant le serrage à 4 mra ,76, on peut prendre une épaisseur de 12 mm ,7 ; de plus, la vitesse de coupe peut être portée à 9 m ,15 par minute. Des résultats encore plus remarquables ont été obtenus aux ateliers du New York Central and Hudson River R. R. à West-Albany, avec un tour de 2 m ,30 pesant 54 tonnes et actionné par un moteur électrique Westinghouse de 40 HP ; ce moteur permet de faire varier la vitesse de coupe de 3 mètres à 7 m ,60 par minute, pour tous les diamètres de roues compris entre l m ,20 et 2 m ,15. Avec ce tour, on a mis 13 heures 24 minutes pour tourner 15 essieux montés, dont 3 à roues de l m ,270, 10 à roues de l m ,450, et 2 à roues de l m ,830. Le temps moyen est donc de 53 minutes 1/2 pour placer l'essieu sur le tour, tourner les bandages et retirer l'essieu; en moyenne, la mise en place prend 7 minutes et l'enlèvement 2 minutes 1/2; il reste donc 44 minutes pour le tournage proprement dit. Le poids de métal enlevé à ces 30 bandages représentait au total 1.300 kilogrammes. Pour les 13 essieux àroues de l m ,270 et l m ,450, le serrage était de 12 millimètres, avec une prise de 6 mm ,35 à 12 mm ,7, suivant les cas, la vitesse de coupe étant généralement de 3 m ,80 ; pour les 2 essieux à roues de l m ,830, le serrage était de 10 millimètres, avec une prise de 9 mni ,53 et une vitesse de coupe de 4 m ,27. Par instants, la puissance absorbée par le moteur atteignait 58 à 60 chevaux. En moyenne, une opération s'effectuait en 21 à 23 révolutions, réparties de la façon suivante :
MATÉRIEL ET TRACTION
8 à 9 tours pour 3 — 1 — 1 — 2à 3 — 2 — 2 — 2 —
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dégrossir la surface de roulement; — l'arrondi du boudin ; — la face extérieure du boudin ; — — intérieure — finir la surface de roulement ; chanfreiner le bandage à l'extérieur ; finir le boudin à l'extérieur ; — l'intérieur,
soit 13 à 14 tours pour le dégrossissage et 8 à 9 tours pour le finissage. Tout le dégrossissage s'opère au moyen d'un seul type d'outil, et le finissage nécessite quatre jeux d'outils différents. 2° En raison de la puissance des machines dont on dispose, il est particulièrement intéressant de les utiliser constamment : il est donc nécessaire de les immobiliser le moins longtemps possible pour le montage des pièces à rectifier. On y arrive par deux procédés : d'une part, l'emploi de montages convenablement étudiés, permettant de fixer rapidement une série de pièces identiques sur le banc de la machine ; — d'autre part, la combinaison d'outils multiples travaillant simultanément sur plusieurs faces de chaque pièce ; ces perfectionnements s'appliquent particulièrement bien aux machines à fraiser. Un exemple très intéressant de travail à la fraise est donné par la machine employée aux ateliers (VAngus pour dresser les boîtes d'essieux de locomotives. On emploie dans ce but une machine à fraiser à axe horizontal. Dans une première opération, on dresse les faces longitudinales des boîtes (c'est-à-dire les faces destinées à être placées parallèlement au plan des longerons). L'outil est une fraise (à dents rapportées) cylindrique de 0 m ,762 de long et 0 m ,203 de diamètre ; on dispose sur le banc de la machine 2 rangées de 6 boîtes que l'on dresse d'un seul coup. Dans le cas des boîtes en acier moulé, la prise est