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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE
les marnes irisées du Trias, qui sont sèches et laminées dans la faille du Pilon-du-Roi. L'eau d'injection a toujours été fournie par un tube fixé à un cuvelage. Les déblais ont été transportés au moyen de chevaux jusqu'au pied du puits de la Mûre; de ce point ils étaient montés au jour par ce puits ou conduits à la Madrague par deux câbles sans fin mis en mouvement par des turbines installées sur les cuvelages. Quant à l'aérage, il s'est maintenu très bon, la température ne dépassant pas 18°,5 à l'avancement. Après le tirage des coups de mine, le front de taille était débarrassé des fumées en vingt minutes, grâce à un petit ventilateur Mortier que l'on faisait fonctionner au moment du tir et grâce aussi à une projection d'eau au moyen de la colonne d'injection. L'air entrant par la galerie gagnait le front de taille, puis revenait vers le puits de la Mûre, soit par la cunette étanche ménagée sous la galerie pour le passage de l'eau, soit par des tuyaux de tôle de 0 m ,60 de diamètre. Au point 6,650, il était saisi par un ventilateur GenestHerscher et refoulé dans le puits de la Mûre. Le ventilateur était actionné par une turbine alimentée par l'eau du cuvelage de 6,700. Comme je l'ai dit, la jonction de l'attaque de la Madrague avec l'attaque commencée au bas du puits E. Biver et marchant vers la Madrague a eu lieu le 19 mai 1905, au kilomètre 11,317. Pour que la galerie de la Mer eût son plein effet, il fallait la prolonger jusqu'à l'exploitation de Valdonne (section Castellane-Léonie). Ce prolongement a été exécuté par deux attaques, l'une allant du puits Biver sur Valdonne, l'autre partant de Valdonne pour se diriger vers la précédente au travers de la faille de la Diote, dans sa partie orientale.
DES MINES DE GARDANNE A LA MER
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La première de ces attaques s'est développée dans la couche Gros-Rocher et aboutit à la faille de la Diote. La galerie venant de Valdonne se raccorde avec la galerie Gros-Rocher dans la faille de la Diote, qu'elle atteint à la cote 22, après un trajet de 1.500 mètres environ. Cette galerie, creusée dans le rocher, est munie d'une rigole de 0 m ,80 X 0 m ,80 Utile, qui suffira à débiter près de 600 litres d'eau par seconde, si c'est nécessaire, grâce à la pente, qui est de 0,0012 environ. La longueur totale de ces galeries constituant le prolongement naturel de la galerie de la Mer estde 3.900 mètres pour l'attaque Gardanne-Valdonne et de 1 .500 mètres pour l'attaque Valdonne-Gardanne, soit 5.400 mètres en tout. Il convient d'indiquer que, dansl'attaque de la Madrague, la perforation mécanique s'est partout bien comportée, même dans les calcaires dolomitiques du Corallien. Elle a marché admirablement dans les terrains Oxfordien, Callovien et Bathonien du Jurassique. On a obtenu des avancements mensuels de 170 mètres en vingt-huit ou vingt-neuf journées de travail, et jusqu'à 6 m ,80 en vingt-quatre heures sur certains points. Le tableau ci-après donne, dans les diverses sortes de roches traversées, les conditions d'avancement par la perforation électrique, le prix de revient du mètre d'avancement, limité aux dépenses de perforation du front de taille, de sautage de la roche et de déblayage, le prix de la journée des ouvriers mineurs employés à ce travail. On voit que, dans les périodes où nous n'avons été gênés par aucune difficulté extérieure (eau, etc.), nous avons pu obtenir, dans le calcaire, de 3 m ,632 à 5 m ,851 d'avancement par vingt-quatre heures. Lorsque nous avons été amenés à faire travailler les ouvriers, dans les mêmes calcaires, avec la perforatrice Berthet ou la masse couple, l'avancement obtenu par vingtquatre heures n'a pas dépassé 2m ,40.