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CONSTRUCTION DE LA
GALERIE
SOUTERAAINE
une coupe ouverte en communication avec une partie caverneuse que la galerie devra traverser sur 30 mètres de longueur (9,498-9,528). L'eau qui sort de cette coupe entraine en abondance de l'argile délayée et du sable d'une finesse extrême. En mai, on a, àgrand'peine, atteintle kilomètre 9,506,40; on est en pleine caverne; le sable coule constamment ; de gros blocs éboulés qui la garnissent écrasent les boisages. Nous parvenons à passer. Pour cela faire, nous devons créer une galerie auxiliaire. Celle-ci, prise au niveau de la galerie principale à quelques mètres en arrière de la caverne, est élevée en pente jusqu'à 4 mètres verticalement au-dessus de la grande galerie et en marchant parallèlement à celle-ci. Nous nous servons alors de la galerie auxiliaire pour jeter, puis injecter du ciment liquide dans la caverne ; puis nous passons dans le monolithe obtenu. Nous estimons à 5.000 mètres cubes la quantité de sable qui a coulé par cette caverne. De septembre à mi-décembre, l'avancement de la galerie se poursuit péniblement jusqu'au kilomètre 9,653, à cause des afflux d'eau et du sable qu'elle entraîne. En ce point, la galerie touche une nouvelle région plus particulièrement caverneuse fournissant une quantité considérable d'argile délayée et de sable. On pénètre peu à peu dans l'éboulis jusqu'au kilomètre 9,670; mais, devant des ruptures successives du boisage, nous prenons le parti de détourner la cunette à partir de 9,659 et de la faire passer à gauche de la galerie à unedistance de 6 m ,50 ; nous espérons ainsi recouper les eaux en avant de la caverne trouvée dans la galerie, à un niveau inférieur au sol de celle-ci, ce qui permettra de l'assécher. La cunette fut ainsi creusée jusqu'au kilomètre 9,712, où nous nous remettons dans l'axe de la galerie au delà de la caverne.
DES
MINES
DE
GARDANNE
A LA MER
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Dans les premiers jours de février 1904, on se trouvait ainsi en mesure de reprendre la galerie directe en avançant par petites reprises successives au moyen de forts enfilages et en construisant, au fur et à mesure de l'avancement, un revêtement complet de béton de ciment armé de fers à plancher de 0 m ,16. Entre les deux cavernes, les crevasses du terrain nous ont donné aumoins 2.000 mètres cubes de sable ; la seconde caverne en a fourni autant, le tout durcissant après le dépôt, empâtant les voies et paralysant le roulage. A partir ^du 20 mars 1904, les calcaires dolomitiques traversés sont moins aquifères ; mais, au kilomètre 9,882, on découvre une source débitant 2.500 litres par minute et dont l'eau entraîne plus de 6.000 mètres cubes de sable avec beaucoup d'argile rouge. ' On devait retrouver une partie de cette eau à 9,927 et 9,932, avec entraînement semblable de sable et d'argile. Pour se débarrasser de ces venues de sable et d'argile, on édifia un revêtement en béton armé de fers à plancher de 0 ra ,127 entre les kilomètres 9,880 m ,50 et 9,892 m ,50, et' un revêtement en béton simple entre les kilomètres 9,921 m ,20 et 9,932 m ,50. Dans les premiers jours d'août 1904, au point 10,050, la galerie quitte ces dolomies, dont la traversée offrait tant de difficultés depuis cinq ans, pour entrer dans le calcaire à pâte fine et cassure vive de l'Oxfordien en stratification Concordante avec le Corallien, et de même avec le calcaire du Callovien à pâte un peu moins fine, à cassure un peu moins vive, plastique et un peu marneux, rencontré au kilomètre 10,620; de même, avec le Bathonien rencontré au kilomètre 10,950. Au kilomètre 11,291, la galerie a rencontré l'Infralias, formé d'un calcaire dolomitique un peu pyriteux à sa partie inférieure et laissant suinter quelques gouttières. Puis, entre les kilomètres 11,306 et 11,316, elle a traversé