Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
258
EXTRAIT D'UNE ENQUÊTE SUR LES MÈCHES DE SÛRETÉ
« Sur 43 expériences, on a observé 27 fois uneaccélération égale ou supérieure à 7 p. 100 ; la variation a été de 0 à 7 p. 100 dans 11 cas; on a enfin constaté un ralentissement dans 4 cas. Si l'on tient compte des erreurs inévitables d'expériences, on peut admettre que, dans la" majorité des cas, le bourrage tend à accélérer la vitesse de combustion. L'accélération est faible et souvent nulle avec les bourrages légers ; elle oscille entre les valeurs de 7 à 12 p. 100 dans les bourrages plus serrés ; des bourrages énergiques ont permis d'arriver à des accélérations de 22, 46, 54, 82 et même, dans un cas exceptionnel, 296 p. 100. » M. Aron avait paru attribuer ces accélérations plus spécialement à l'énergie du bourrage, bien qu'il ait reconnu qu'il devait résulter des conditions des expériences plus d'étanchéité, c'est-à-dire plus de difficultés au dégagement des gaz de la combustion, et que cette circonstance devait agir sur les accélérations observées. M. l'Ingénieur en Chef Nentien parait, avec raison, avoir insisté plus spécialement sur ce dernier point. On pourrait être porté à penser avec lui que c'est dans cet ordre d'idées qu'il faudrait plutôt chercher une explication. On en voit notamment un motif dans le mode de fabrication de certaines mèches ou cordeaux détonants, comme on en fabrique chez Davey, Smith, Bickford et Cie , à Rouen, qui donnent des vitesses de 200 mètres à la minute. On semble y arriver moins par le mode spécial de la confection de la mèche que par le soin minutieux mis par le nombre d'enroulements appropriés à empêcher tout échappement des gaz de la combustion : de là des surpressions qui doivent faciliter l'accélération de la vitesse. M. Champ3r , Directeur général adjoint de la Compagnie des mines d'Anzin, a bien voulu faire reprendre méthodiquement des expériences sur ce point dans un tube en fer, et le tableau que l'on en trouvera ci-dessous paraît
« « « « « « « « « « «
EXTRAIT D'UNE ENQUÊTE SUR LES MÈCHES DE SÛRETÉ
259
de tous points confirmer les indications qui viennent d'être données (*). DURÉE Dli COMBUSTION MATURE
CONDITIONS
du bourrage
de compression
employé
du bourrage
des mèches d'expériences
des mèches témoins
rapport
moyenne *a x ioo
6
a
p. 100
Mélange de sable et de gravier conservant quel ques traces d'hu midité. d» Compression à la main avec masse en boia
Compression avec marteau de 1 kg-. Compression avec marteau de 2 kg. Compression avec marteau de 3 kg. et de f très sec.
d» d° d« d» d«
190'
117
m'
188'
142
69"
150"
217
109'
155'
142
La mèche d'expérience de 2 mètres, de long, est placée à l'intérieur d'un tube en fer de 35 millimètres de diamètre. Les mèches témoins, de même longueur, sont brûlées à l'air libre. Dans les expériences 1, 2, 3 et 4, le bourrage n'était pas assez compressible.
Même rouleau mèche.
Compression avec marteau de 3 kg.
Compression avec marteau de 4 kg. Compression avec marteau de 5 kg.
d» ièves conser quelques tr d'humidité, d"
160'
r
d°
OBSERVATIONS
129"
150"
116
172"
207"
120
170"
186'
109
164"
211"
130
55'
191'
347
42'
200'
276
54'
183"
338
53
r
198'
373
45'
190"
422
de,
Dans les expériences 5, 6 et 7, l'incompressibilité de la. matière n'a pas permis un bourrage énergique.
t Compression à la main avec masse en bois. Compression avec mar teau de 1 kg. Compression avec marteau de 2 kg. Compression avec mar teau de 3 kg. Compression avec mar teau de 4 kg. Compression avec mar teau de 5 kg. i
Bourrage très compressible.
(*) Ces expériences ont été effectuées après que les résultats d'enquête ont été communiqués au Conseil général des Mines.