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EXTRAIT D'UNE ENQUETE SUR LES MÈCHES DE SURETE
Il semble que de tout cela on puisse retenir, d'une part, la similitude assezr grande de toutes les mèches du commerce au point de vue de leur vitesse d'inflammation; mais, d'autre part, la possibilité de variations assez notables dans la vitesse, que l'on pourrait dire normale, d'une mèche, par suite à la fois de sa nature intrinsèque, de son état actuel et de son mode d'emploi, et notamment des conditions du bourrage.
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Défectuosités des mèches. Les défectuosités à relater ici peuvent être de trois sortes : 1° Défectuosités amenant une vitesse de propagation trop grande et, par suite, des explosions prématurées qui pourraient être particulièrement dangereuses ; 2° Défectuosités inverses entraînant une vitesse trop ralentie ou des ratés, ce qui occasionne des ennuis plutôt que des dangers ; 3° Défectuosités donnant lieu à des crachements latéraux. L'enquête a montré que, malgré la baisse considérable — de près de moitié — qu'ont subie dans ces derniers temps les prix des mèches, ces défectuosités ne sont pas plus nombreuses qu'elles ont pu l'être à toute autre époque. L'enquête n'a pas montré non plus que les mèches d'un fabricant pussent être, en principe, incriminées plutôt que celles d'un autre. Des défectuosités occasionnelles ont été reprochées, par suite de quelque circonstance spéciale, aux mèches de celui-ci comme de celui-là, à raison de quelqu'un de ces incidents qui peuvent se présenter pour toute mèche avec son mode normal de fabrication. Des trois catégories de défectuosités ci-dessus mentionnées, on passe tout d'abord sur celle relative aux crachements latéraux. Cela n'a d'intérêt et d'importance que pour les mines à grisou. Ces crachements latéraux constituentils un danger ? C'est une question à laquelle on ne peut répondre en l'état des expériences connues. On sait par des
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expériences de MM. A. Le Chatelier et Chesneau que, à l'allumage, le grisou ne peut être enflammé que par les étincelles du tout premier jet. Si brève que soit la protection par un pistolet ou tout autre appareil analogue, on paraîtêtre à l'abri d'une inflammation par les étincelles de la continuation du jet ; elles ne sont plus assez volumineuses ou assez chaudes. A en juger par les apparences, les étincelles des crachements latéraux paraîtraient plus analogues à celles du second jet de l'allumage que du premier. Il serait imprudent de se prononcer par ce seul motif, et il faut retenir l'utilité d'essais directs à faire sur ce point. On passe également sur les défectuosités qui entraîneraient des vitesses trop ralenties ou plutôt des ratés. Ces ratés, en dehors de ceux qui résultent de ce que la mèche mal employée a été coupée par le bourroir, peuvent provenir de ce que l'on a, après coup, à la mine, laissé altérer une mèche de fabrication normale par l'humidité ou par le contact avec de l'huile ou des matières grasses. Ils peuvent aussi provenir, par vice de fabrication, de parties de mèches où la poudre manque. Dans toutes les fabriques, on est organisé de façon à relever ces défauts soit mécaniquement, soit à la main ; on les reconnaît de suite, avec une attention ordinaire, par le creux ou ventre qui se produit dans la continuité de la mèche. Comme on l'a dit, ce défaut cause en réalité plus d'ennuis que de dangers réels. Le défaut dont, à juste, titre on s'effraye davantage est celui d'une vitesse exagérée pouvant amener une explosion prématurée. Il faut bien reconnaître que, dans tous les cas où un accident a été attribué ou supposé pouvoir être attribué à cette cause, il n'a jamais été possible d'établir péremptoirement après coup que la mèche incriminée présentât un défaut de fabrication qui pût l'expliquer. Dans tous les cas, un essai postérieur sur le même lot, sur le même rouleau, a toujours montré une mèche à