Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
342
MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
aux strates du terrain dévonien schisto-calcaire. Il y a donc apparence de concordance de stratification entre le Permien et le Dévonien. Entre Ta-Tsuen et Lan-Ni-Tsin, les grès rouges affectent bientôt une stratification horizontale, puis nous les voyons passer à la roche éruptive, après quoi nous atteignons les calcaires dévoilions. — Au voisinage de Lan-Ni-Tsin. sur la route de Che-Mo, j'ai observé d'une façon très nette le contact entre le calcaire dévonien et la roche éruptive; je l'ai vu s'effectuer selon une surface verticale qui coupe comme à l'emporte-pièce les strates quasi horizontales du calcaire dévonien. En admettant — ce qui sera démontré plus tard — que la roche éruptive forme une coulée au-dessus du grès rouge permien, il résulte de cette observation que le contact anormal entre le Dévonien de LanNi-Tsin et le Permien de Ta-Tsuen est une faille. L'itinéraire n° 4 et la coupe V nous montrent qu'entre Lan-Ni-Tsin et Che-Mo le calcaire blanc de Che-Mo, d'âge permien, succède sans transition, donc par contact anormal, au calcaire verdâtre de Lan-Ni-Tsin, d'âge dévonien. — Les strates de ces deux calcaires sont peu inclinées sur l'horizon. Il me parait certain que leur séparation doit se faire par une faille véritable, car je ne conçois guère, étant données la faible inclinaison des strates et celle du terrain, que le calcaire permien puisse venir se superposer au calcaire dévonien. — Du reste, je ne fais aucun doute que la faille qui sépare le calcaire permien de Che-Mo du calcaire dévonien de Lan-Ni-Tsin ne soit autre chose que la continuation an Sud de la faille précitée de la coupe IV séparant la roche éruptive du calcaire dévonien. — Le grès rouge et la roche éruptive forment, en effet, visiblement, au-dessus du calcaire permien, un manteau relativement peu épais qui disparaît, ayant été enlevé par l'érosion, quand, de Lan-Ni-Tsin, on
DC YDNNAN MÉRIDIONAL
343
se dirige vers Che-Mo (Voir plus haut : Stratigraphie, — Tracé de l'Est, — Calcaires permiens). Au sujet de cette érosion, je ferai remarquer que Che-Mo occupe le haut et Ta-Tsuen le bas d'un même couloir. L'érosion a donc dû être plus intense à Che-Mo qu'à Ta-Tsuen. Dans la coupe VI, nous n'avons plus de terrain cambrien. — Par contre, il semble que la grande faille de Lou-Nan se retrouve encore. — Du moins, il est possible qu'elle soit représentée par le contact anormal qui sépare la couche (3), d'âge permien, de la couche (5), que j'attribue,, d'après son faciès, à l'âge dévonien. —■ Les strates des calcaires (3), qui étaient d'abord à peine ondulées à l'Ouest de Che-Mo, se redressent, en effet, brusquement au moment d'atteindre les strates presque horizontales des calcaires (5), dont elles sont séparées par la roche éruptive (4). ■— J'explique cette différence d'allure entre les deux calcaires par une faille. En continuant à admettre — ce qui, je le répète, sera établi plus tard — que la roche éruptive (4) est une roche de coulée épanchée au-dessus du terrain permien, le plongement des couches du calcaire (3) vers l'Est nous montre qu'il y a un renversement des couches du calcaire permien, et nous sommes conduit à l'hypothèse d'un pli anticlinal à axe presque vertical un peu déjeté vers l'Est, que formeraient les calcaires permiens au voisinage de la faille qui les sépare des calcaires dévoniens. — Cette observation a un intérêt tout particulier, car elle tend à établir que la grande faille de Lou-Nan n'est pas une simple faille d'affaissement, mais plutôt le résultat d'un double pli. Une telle hypothèse est, du reste, beaucoup mieux en harmonie avec l'aspect des strates que nous avons vues se rebroussant de part et d'autre de la faille dans les coupes I, III et IV. Les calcaires (5) montrent des strates quasi horizon-