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DU YUNNAN MÉRIDIONAL
MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
taies. Mais, lorsqu'on aborde les couches schisto-calcaires (6), qui sont peut-être séparées des calcaires (5) par un contact anormal, l'allure des couches devient très mouvementée et, en approchant de Po-Si, sur la rivière du Pa-Ta-Ho, nous observons des cassures fréquentes. L'itinéraire n° 6, qui a suivi le cours du Pa-Ta-Ho, montre des couches très fortement plissées avec des plis aigus et des cassures. — Les terrains sont schisto-calcaires, d'âge dévonien — couches (1) et (3) — ou calcaires massifs, d'âge permien — couches (2). — Ces deux formations sont certainement séparées par un contact anormal. Dans la coupe VII, les couches (3) forment, je pense, un anticlinal à axe vertical, dont les flancs sont constitués par les poudingues. — La roche éruptive repose sur les poudingues. Observant, d'une part, que les couches (8) appartiennent très probablement au Trias supérieur (Voir plus loin) ; qu'il y a donc, entre ces couches et les couches (6) au moins, la lacune du Trias moyen qui existe dans la même région; me référant, d'autre part, à l'induction tirée de mes observations entre Pou-Tchao-Pa et Lan-Ni-Pé {Itinéraire n° 7), je suppose que la séparation des couches (6) et (8) s'effectue selon un contact anormal par faille. Dans l'itinéraire n° 7, j'ai observé un contact anormal, ayant une apparence très nette de faille, entre les poudingues rouges, couches (2), et les calcaires triasiques, couches (3). Les deux contacts anormaux de la coupe VII et de l'itinéraire n° 7 semblent bien, d'après leur position et leur direction, être la continuation l'un de l'autre (Voir la carte géologique).
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Résumé. — De l'étude des terrains primaires selon les coupes et itinéraires du tracé de l'Est ressortent les faits essentiels suivants concernant : 1° le plissement des couches; 2° les failles effectivement reconnues; 3° les contacts anormaux de nature non définie. I. PLISSEMENTS. — Les strates sont affectées par des plissements variés, parmi lesquels on doit distinguer, à raison de leur grande extension géographique, deux modes particuliers : 1° le mode tabulaire, représenté à l'Est seulement de la grande faille de Lou-Nan par les couches quasi horizontales de calcaire et grès permiens et de calcaire dévonien ; 2° le mode tourmenté, représenté par les couches de divers âges, Cambrien, Dévonien et Permien, dans toute la zone qui s'étend le long du Pa-Ta-Ho entre Y-Léang au Nord et Pou-Tchao-Pa au Sud. II. FAILLES. — Je n'ai reconnu avec certitude que deux grandes failles : 1° celle que j'ai appelée grande faille de Lou-Nan et qui offre une longueur d'au moins 80 kilomètres, du Nord au Sud ; 2° la faille à laquelle je donnerai le nom de faille de Lan-Ni-Tsin, qui est parallèle à la précédente et se trouve à l'Est de celle-ci. — Entre ces deux failles se trouve compris le terrain permien, qui semble, à première vue, occuper une fosse d'affaissement entre deux horsts qui seraient constitués par le terrain dévonien ou cambrien. Mais le phénomène est, dans la réalité, moins simple; l'observation que j'ai faite plus haut à propos de la coupe VI montre, en effet, que la faille de Lou-Nan paraît être le résultat d'un double pli plutôt que d'une simple dislocation par rejet. Les deux failles de Lou-Nan et de Lan-Ni-Tsin ont certainement une amplitude considérable que l'on peut évaluer au minimum à 800 mètres ; ce chiffre s'obtient en ajoutant à la dénivellation géographique accusée par la plaine de Lou-Nan l'épaisseur présumée des calcaires permiens.