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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
En sus des deux failles précédentes, je considère comme tout au moins très probable l'existence d'une troisième faille qui passerait près de Tsin-Choui-Tang (coupe VII) et de Pou-Tchao-Pa (itinéraire n° 7) et séparerait les terrains primaires des terrains secondaires. III. CONTACTS ANORMAUX . - - Les failles de Lou-Nan, Lan-Ni-Tsin et Tsin-Choui-Tang ne sont que des cas particuliers de contacts anormaux. — Or nous avons vu qu'en fait les contacts anormaux sont très fréquents dans toute la région située au voisinage du tracé de l'Est, et 'nous sommes ainsi amené à nous demander si tous les contacts anormaux que j 'ai observés ne sont pas des failles, je veux dire si leur origine n'est pas d'ordre purement tectonique. — Après mûre réflexion, je ne crois pas qu'il en soit ainsi, et je pense qu'il faut, au contraire, faire une part très importante aux lacunes purement stratigraphiques. Ma conviction est fondée sur l'analyse des faits observés ainsi que sur certaines considérations d'ordre général. 1° Analyse des faits observés. — Si l'on se reporte à la description de la coupe I, on verra que les couches (5) formées par le calcaire dévonien paraissent plonger, dans la montagne, sous les couches (6) et (7) d'âge ouralien. — Cette apparence peut être rapportée indifféremment à un contact anormal par transgressivité ou a un pli-faille. . De môme, dans la coupe II, nous voyons les couches du Carbonifère, peu inclinées, venir reposer sur les couches également peu inclinées du Cambrien inférieur. Il y a contact anormal par transgressivité ou pli-faille. Dans la coupe I, le Dévonien schisto-calcaire, peu plissé, semble reposer en discordance sur le Cambrien inférieur très plissé. — De plus, la formation dévonienne schistocalcaire se termine en biseau entre Lou-Nan et Oua-Tse. Ceci encore paraît bien d'accord avec l'idée qu'on peut se faire d'un Dévonien posé en discordance sur le Cambrien. Dans la coupe IV, le calcaire permien repose en strati-
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fication concordante sur le schisto-calcaire dévonien. Il y a contact anormal par transgressivité ou pli- faille. 2° Considérations d'ordre général. — D'après cela, si nous voulons expliquer les contacts anormaux sans le secours des failles, nous sommes conduit à adopter les hypothèses suivantes : 1°- Il y aurait lacune stratigraphique entre le Cambrien intérieur et le Dévonien moyen ; 2° Il v aurait lacune stratigraphique entre le Dévonien supérieur et l'Ouralien ; 3° La transgression commencée à l'époque ouralienne. se serait continuée à l'époque du Permien inférieur et aurait progressé de l'Ouest à l'Est. Telle est l'interprétation que je crois devoir proposer, exception faite des failles de Lou-Nan et Lan-Ni-Tsin, pour les contacts anormaux de la région d'Y-Léang, LouNan, Po-Si, en général. — Non seulement elle me paraît mieux en harmonie avec l'ensemble des faits observés que l'hypothèse générale des failles, mais encore elle offre l'avantage de bien correspondre aux grands phénomènes de transgression reconnus en Asie aux époques du Dévonien moyen et de l'Ouralien. — De plus, je ferai remarquer que nous avons eu récemment une confirmation de la grande transgression ouralienne par nos observations du Tonkin, où l'on voit les calcaires noir ouralien et blanc permien s'étendre comme un manteau sur les terrains silurien et dévonien, antérieurement plissés (*). '
(*) Les observations de M. Counillon confirment la transgression directe du Peruiien au-dessus du Dévonien, dans la région qu'il a étudiée autour et à l'Est de Lou-Nan. A cet effet, je remarque d'abord que M. Counillon n'a point rencontré de calcaire massif pouvant représenter l'Ouralien. — 11 indique, au contraire, la présence <Tun calcaire noir, souvent schistecnt et associé à des schistes et des grès. _ C'est le niveau qu'il désigne sous la lettre e. L'âge dévonien de ce niveau résulte du fossile n° 111, Airypa xX. desquamala, de l'itinéraire n° 10 de M. Counillon. — Dans l'itinéraire n» 8 de M. Counillon, le calcaire noir a fourni le fossile Orthotetes crenistria, qui n'est point