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MISSION
GÉOLOGIQUE ET
MINIÈRE
est moins évidente pour les failles de Lou-Nan et de Lan-Ni-Tsin, qui, au premier examen, offrent au contraire le caractère de grands rejets ayant déterminé la descente en masse, sous la simple action de la pesanteur, d'un lambeau de terrain permien compris entre deux terrains plus anciens (Cambrien ou Dévonien). — Mais nous avons vu qu'une telle interprétation a contre elle l'observation de la coupe VI, qui m'a conduit à considérer la faille de LouNan comme la conséquence très probable d'un pli double. D'autre part, il est remarquable que cette faille de Loû-Nan sépare deux régions où les plis ont une allure très différente, tabulaire à l'Est, tourmentée à l'Ouest. Il faut voir, je crois, dans ce fait tout au moins un indice de la relation de cause à effet entre plissements et failles que je présume devoir exister aussi bien pour la faille de Lou-Nan que pour les failles de la région de Mong-Tze. III. Ages des diverses dislocations. — Ceci admis, il est naturel de penser que les dislocations d'âge post-triasique positivement constatées à l'Est de la faille de Lou-Nan ont pu aussi se produire à l'Ouest, dans la zone où les grands contacts anormaux du Cambrien inférieur avec le Dévonien et le Carbonifère ont été constatés. — L'idée même que cos. contacts anormaux prennent leur origine dans des .événements tectoniques contemporains de la faille de Lou-Nan est, tout d'abord, assez séduisante par son apparente simplicité, et je fais l'aveu qu'elle m'a assez longtemps retenu. Si je préfère aujourd'hui, pour les motifs précités, une explication tirée de la présence de lacunes stratigraphiques aux époques dévonienne et carbonifère, je dois reconnaître qu'il faut se tenir en garde contre une généralisation trop facile de cette hypothèse. — On conçoit, en effet, que certains contacts anormaux de la région considérée pourraient résulter de dislocations intervenues aussi bien aux époques dévonienne et carbo-
DU YUNNAN
MÉRIDIONAL
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nifère qu'à l'époque tertiaire. — Tout ce que je puis dire, c'est que les contacts anormaux que j'ai observés ne me paraissent point nécessiter une telle interprétation et qu'ils s'expliquent aisément comme de simples lacunes stratigraphiques résultant de mouvements orogéniques aux époques silurienne-dévonienne ou dinantienne-moscovienne suivis eux-mêmes par des transgressions aux époques dévonienne et ouralo-permienne. 3° Conclusion. En résumé, le problème est complexe et ne pourra être débrouillé que par une étude nouvelle sur le terrain. Mais trois points me paraissent résulter de l'ensemble de mes observations, combinées avec celles de M. Counillon: 1° Le Yunnan méridional a subi plusieurs phases successives de dislocation aux époques silurienne ou dévonienne, — dinantienne ou moscovienne, — permienne, — et post-triasique. — La dernière époque se rattache sans cloute au grand mouvement himalayen ; 2° De grandes transgressions, avec ou sans discordance, se sont produites aux époques dévonienne, ouralo-permienne et triasique après chacune des trois premières phases précédentes de dislocations; 3° Les failles que j'ai observées semblent se rapporter uniquement à la quatrième et dernière phase de dislocation. (La fin à la prochaine livraison.) ■