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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
ce sens qu'ils sont susceptibles de tirer une utilisation immédiate de l'un des tracés de préférence à l'autre. J'avais songé, un moment, à aller visiter les mines de la région dite d'I-Men (ou San-Kia-Chang), à l'Ouest de SinChin, qui sont signalées dans le Mémoire de M. Leclère. M. Nigou, ingénieur du Syndicat minier du Yunnan, qui a vu ces mines, m'avait donné à Mong-Tze, avec la plus grande bienveillance, des renseignements intéressants à leur sujet. Mais j'ai reconnu, d'après ses propres explications, que le débouché naturel du cuivre produit serait, dans tous les cas, Yunnan-Sen, appartenant aux deux tracés, et j'ai renoncé à les voir pour gagner du temps. A plus forte raison, je ne me suis pas préoccupé des mines des régions de Toung-Tchouang et Oui-Si, très éloignées au Nord et à l'Ouest de Yunnan-Sen, et qui sont indiquées dans le Mémoire de M. Leclère. De l'ensemble de mes observations, je crois pouvoir conclure que les gîtes de cuivre sont en relation plus ou moins directe avec des roches éruptives d'épanchement. — Presque partout ces roches présentent un état d'altération très avancée. — Je pense qu'elles ont subi en grand le phénomène de métasomatosme, c'est-à-dire qu'elles ont été parcourues en tous les sens par les eaux souterraines qui ont dissous le cuivre qu'elles contenaient. — Ce cuivre s'est ensuite déposé à l'état de sulfure : 1° Dans les fissures de retrait ou plutôt dans les cassures de la roche éruptive. Exemple : mines de Ouai-TeouChan et mines du groupe de Lou-Nan ; 2° Au contact de la roche éruptive et des calcaires, gisements en poches, analogues aux poches calaminaires de contact : mines du groupe de Lou-Nan, recherches de Che-Mo; 3° Dans les fissures très irrégulières du calcaire au voisinage des roches éruptives. — Le minerai affecterait
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la forme d'amas en chapelets. — Mines du groupe de Lou-Nan ; 4° Dans les fractures plus ou moins franches, plus ou moins continues des calcaires et des schistes : mines de Laou-Tchou-Chan. L'origine précise du cuivre dans cette dernière catégorie de mines est moins certaine que dans les trois premières catégories. La solution de la question n'offre point du reste, en l'espèce, d'intérêt pratique. Postérieurement à la première formation des gîtes, il s'est produit des remaniements secondaires très considérables et qui ont opéré la concentration du minerai dans les filons eux-mêmes. — C'est là, au point -de vue industriel, une circonstance favorable et qui m'a paru caractéristique des gisements du Yunnan. ■— Le minerai trié est riche. Dans tout mon voyage, je n'ai vu nulle part de grande fracture. Au contraire, dans la région d'I-Men (ou SanKia-Chang), les grandes fractures existeraient : M. Brossard, ingénieur du Syndicat minier, m'a du moins déclaré avoir vu dans cette région, au lieu dit Hiang-Pou-Tchang, un filon de cuivre nettement encaissé dans les calcaires, avec salbandes argileuses. La gangue est quartzeuso. Le filon est reconnu par une galerie sur 800 mètres de longueur. Il est pauvre sur les 500 premiers mètres ; mais, sur les 300 mètres suivants, on se trouve dans une colonne riche où le filon présente une épaisseur de 2 ou 3 mètres avec une minéralisation abondante. — M. Brossard a évalué l'épaisseur réduite du filon à 0 m ,25, d'une teneur apparente de 25 à 30 p. 100 de cuivre. La minéralisation est généralement distribuée par veinules de 4 ou 5 centimètres d'épaisseur et parfois en lentilles atteignant jusqu'à 0 m , 30 d'épaisseur. Un travers-bancs devant recouper le filon en profondeur serait d'une exécution facile. Ce sont là des conditions vraiment favorables. Pendant