Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 240]

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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

IV. NOTE SDR QUELQUES EMPREINTES VÉGÉTALES DES GITES DE CHARRON DD YUNNAN

MÉRIDIONAL.

Par M. R. ZEILLER, Inspecteur Général des Mines, Membre de l'Institut.

Les gîtes de charbon de Tou-Tza, Sine-Si-Keuou et I-Ioui-Chao ont fourni à M. Counillon un assez grand nombre d'empreintes végétales dont il a bien voulu me confier l'examen. Les roches qui renferment cesempreintes sont des schistes terreux tendres, de couleur gris jaunâtre clair à Tou-Tza, gris clair avec une nuance violacée à I-Ioui-Chao, renfermant en abondance de menus débris végétaux indéterminables, et en moindre quantité des fragments de feuilles d'une certaine étendue, mais toujours très incomplets; la matière végétale a disparu, et les empreintes de I-Ioui-Chao se détachent à peine, par leur couleur, du fond de la roche, offrant seulement parfois une teinte un peu plus foncée; celles de Tou-Tza se présentent tantôt dans les mêmes conditions, et tantôt avec une couleur jaune ocreuse qui les rend alors un peu plus visibles. Un tel mode de conservation rendait la confection de clichés photographiques particulièrement difficile; les figures delà Pl. XIV en donnent néanmoins de très bonnes reproductions, grâce à l'expérience et àl'habileté de M. Sohier. Les schistes de Sine-Si-Keuou sont, en général, de couleur plus sombre, soit jaunâtres, soit d'un gris franc plus ou moins foncé ; les débris de feuilles qu'ils renferment sont pour la plupart un peu moins fragmentaires, quoique toujours très incomplets; ils sont souvent

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conservés sous forme de lame charbonneuse. Il semble qu'ils aient dû subir un flottage moins prolongé et aient été ainsi moins dilacérés et moins altérés. Quoi qu'il en soit, la conservation des uns comme des autres laisse à désirer, et la plupart de ces échantillons se prêtent mal à des déterminations tant soit peu certaines. Il m'a paru cependant qu'il y avait intérêt à les décrire et à les figurer, à raison, d'une part, du mélange inattendu qu'ils m'ont offert de types paléozoïques, tels que des Stigmaria, avec des formes n'ayant, semble-t-il, d'affinités qu'avec des types secondaires, et, d'autre part, de la présence parmi eux du curieux Gigantopteris nicotianœfolia Schenk, qui n'avait été observé jusqu'ici que sur un seul point, dans les gîtes charbonneux du Hounan, à Lui-Pa-Kou, gîtes dont l'âge est toujours resté indécis, l'attribution qu'en avait faite Schenk à la formation houillère paraissant des plus contestables. Je vais passer en revue les formes qui m'ont paru, parmi les échantillons des trois localités précitées, susceptibles d'une détermination tout au moins approchée, fût-ce seulement au point de vue générique, ou d'un rapprochement tant soit peu net avec des espèces déjà connues. Je reviendrai ensuite sur les échantillons récoltés, il y a quelques années, par M. l'Ingénieur en chef des Mines Leclère dans le gisement de Mi-Leu, qui avait été présumé devoir appartenir auRhétien,et qui, d'après l'étude géologique de M. Counillon, fait partie de la même zone charbonneuse que ceux de I-Ioui-Chao, Sine-SiKeuou et Tou-Tza.