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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
qui appartiennent certainement à cet embranchement ne sauraient être rapprochés enl'état des échantillons, d'aucun genre de plantes vivantes. Ce sont des feuilles rubanées, munies d'une nervure médiane assez forte portant, de chaque côté, environ 16 nervures parallèles; on ne voit sur aucun fragment des traces de tessellures. b) Dicotylédone. — Nous rangeons ici des fragments d'une feuille longue à bords parallèles, rétrécie longuement au sommet. La base est cunéiforme, assez allongée, mais le limbe n'est pas décurrent sur le pétiole, qui mesure 1/2 centimètre environ. La nervure primaire est forte, droite, assez égale dans toute sa longueur; elle porte des nervures secondaires qui émergent presque à angle droit et cela jusqu'à l'extrémité basilaire. Elles se recourbent le long de la marge, s'anastomosent les unes avec les autres, donnant naissance le long du bord à une série d'arcs simulant une nervure marginale. Les nervures tertiaires sont parallèles aux secondaires dans la portion qui avoisine la primaire et forment des mailles irrégulièrement polygonales vers le bord. Le type de feuille, tant par la forme que par les caractères tirés de la nervation, rappelle absolument celui que les anciens auteurs désignaient sous le nom générique d Apocynophyllum. Cette appellation excessivement vague a été depuis rectifiée pour un assez grand nombre de fossiles, qui ont trouvé leur place dans des genres plus précis. Un fait certain, c'est que ces feuilles rappellent, par leur forme et parleur nervation, un assez grand nombre de types delà zone chaude du globe. Ainsi on peut citer quelques Ficus : entre autres, F. cuspidata, Bl.; F. pulchella, Schott.; F. adhatodœfolia, Schott. ; mentionnons encore comme genres pre-
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sentant des affinités de formes marquées: les Rauwolfia; R. nitida; les Ochrosia, 0. maculata, Jacq. ; les Aspidospermum, A. oblongifolium; les Allamanda, A.verticillata, Desf. ; enfin les Mangifera, M. indica. Étant donné le nombre des termes de comparaison que l'on peut citer, étant donné, d'autre part, la petite quantité d'empreintes fossiles, nous retiendrons de cette empreinte, pour le moment, seulement ce fait qu'elle représente un type de la zone chaude. Pas plus pour lui que pour le suivant, du reste, nous n'avons trouvé, de terme comparable dans les nombreuses empreintes de Phyllites décrites par M. Zeiller dans sa Flore des Gîtes de charbon du Tonkin et provenant du gisement de Yen-Baï sur le fleuve Rouge. c) AInus Lantenoisi n. sp. — Les feuilles incomplètes de cette jolie espèce sont fréquentes dans ce gisement; rarement le bord entiera été conservé intact sur le schiste. Un seul spécimen est complet, sauf le pétiole qui manque. Cette feuille est acuminée au sommet, rétrécie en coin à la base. Le bord est doublement denté, présentant une forte dent qui correspond à chaque nervure secondaire, et plusieurs petites dents intercalaires, jamais bien nombreuses ni bien saillantes; la base ne présente pas de denticulation. La nervure primaire est forte et droite. Les nervures secondaires sont au nombre de huit paires ; celles de la base émergent de la primaire sous un angle moins aigu que celles du sommet ; elles sont plutôt fiexueuses et ne présentent pas un parallélisme rigoureux. Les deux ou trois premières paires de secondaires de la base portent des tertiaires à leur partie inférieure dans le voisinage du bord. Le réseau tertiaire n'est pas très serré, il est légèrement oblique par rapport aux secondaires et* ne présente pas une très grande régularité. Cette feuille se rapproche beaucoup comme forme et comme nervation des A Inns japonais, surtout de YA.japo-