Annales des Mines (1907, série 10, volume 11) [Image 254]

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MISSION GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

nica, Sieb. et Zucc, en y comprenant F A. maritima,\àr. arguta, Reg. Cette espèce occupe le Japon et l'île de Formose ; on la retrouve en Corée (port Chusan) et en Mandchourie (port Bruce). Les feuilles fossiles présentent avec celles de cette espèce de grandes analogies, si on considère à la fois, et dans leurs rapports réciproques, le bord, la nervation secondaire et le réseau veineux tertiaire. Il faut également citer VAlnus nepalensis, Don. Nous avons observé dans les collections du Muséum de Paris xm Alnus (Clethropsis) nepalensis recueilli dans l'Himalaya à 7.500 pieds de hauteur, qui a des feuilles assez fortement dentées. Du reste, cette espèce présente presque autant de feuilles entières que de feuilles légèrement dentées, et cela sur le même rameau dans un même échantillon. Les feuilles fossiles se rapprochent également beaucoup de celles des Betula de la section des Betulaster, qui descendent très bas dans le continent asiatique. Nous citerons notamment B. cylindrostachya, Wall. B. Jacquemonti, Spach. B. acuminata, Wall, mais ces derniers types, avec lesquels une comparaison s'impose, ne semblent pas devoir être retenus après un examen approfondi (sauf cette restriction, toutefois, que la pénurie des échantillons fossiles est un sérieux obstacle à la sûreté absolue des déterminations). Abstraction faite de la présence simultanée sur la même plaque, et très rapprochées les unes des autres, des empreintes foliaires et de celle d'un strobile. femelle à'AInus, nous pensons que les seuls caractères foliaires nous permettent d'écarter le genre Betulaster. D'une manière générale, les nervures secondaires sont plus nombreuses chez les Betidaster, et partant celles-ci sont plus serrées les unes contre les autres ; elles sont beaucoup plus régulièrement parallèles et plus droites ;

DU YUNNAN MÉRIDIONAL

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enfin le réseau tertiaire est plus serré et plus régulièrement disposé. Chez les Bouleaux, pouvant présenter des analogies avec les feuilles du Yunnan, si l'on réunit simultanément les caractères tirés de la marge, de la disposition des nervures secondaires et de Y ordonnance du réseau tertiaire, on remarque que, si les nervures secondaires sont plus espacées, la marge est munie de très nombreuses dents intercalaires relativement saillantes, qu'on ne retrouve pas sur le fossile; quand, d'autre part, les marges peuvent se comparer, alors ce sont les nervures secondaires qui sont beaucoup plus serrées et plus droites; le réseau veineux tertiaire est lui-même formé par une série d'anastomoses, qui forment entre les secondaires un réseau serré et régulier. Pour toutes ces raisons, auxquelles vient maintenant s'ajouter la présence d'un strobile femelle indiscutable, nous voyons dans le fossile du Yunnan un Alnus apparenté aux espèces qui, sous la forme à'Alnus japonica, et peut-être A!Alnus nepalensis à forme denticulée, constituent les représentants les plus orientaux de ce genre septentrional. Strobile femelle. — Nous avons rencontré un seul de ces organes, il est privé de son pédoncule. L'attribution au genre Alnus ne peut faire l'objet d'aucun doute, les espèces dont on peut le rapprocher sont A. japonica et surtout A. nepalensis. . Le chaton fossile a une longueur de 15 millimètres et un diamètre de 8 millimètres. Les dimensions moyennes de ceux de VAlnus nepalensis sont 15 à 20 millimètres de long sur 7 à 10 millimètres de large ; nous avons observé sur les échantillons provenant des hautes altitudes (7.500 pieds) des chatons ayant absolument les mêmes dimensions que celui du Yunnan, et présentant, quand on enlève les écailles, un axe ponctué