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LES CHEMINS DE FER AMÉRICAINS
tifs, et on évalue simplement à l'œil la quantité de combustible chargée sur le tender. Ailleurs, les trémies renfermant le stock de combustible servent à approvisionner de petites trémies secondaires, ayant par exemple une capacité de 2 tonnes de charbon ; on relève le nombre de trémies de 2 tonnes déchargées dans chaque tender, ce qui n'est évidemment pas très précis-, les trémies secondaires étant assez inégalement remplies. A Elkhart, nous avons vu effectuer, au contraire, de véritables pesées, à l'aide d'un dispositif d'ailleurs fort original, puisqu'il consiste à mesurer non pas les charges de combustible délivrées aux tenders, mais les différences de poids du stock lui-même avant et après la livraison. A cet effet, les 0 trémies de 130 tonnes de capacité chacune, qui renferment le stock, sont montées en permanence sur de puissantes bascules automatiques, délivrant à chaque opération une fiche sur laquelle est imprimé le résultat de la pesée : l'ouvrier chargé de l'installation se borne à inscrire sur la fiche le numéro de la machine à laquelle le combustible a été livré. Ce procédé fort simple n'est pas très précis, puisque la charge de combustible délivrée à la machine est donnée par la différence des poids de la trémie elle-même avant et après livraison : or, lorsque la trémie est pleine, le poids d'une livraison ne représente en moyenne que 3 à 6 p. 100 du poids mesuré parla bascule, savoir la somme du poids de l'appareil et de la charge limite de charbon (qui est de 130 tonnes dans le cas présent). Ainsi que nous l'avons dit plus haut, on cherche à réduire les installations pour le chargement du combustible à de simples trémies servant d'intermédiaire entre les wagons de charbon et les tenders. La disposition la plus simple consiste donc à amener au-dessus des trémies les wagons à déchargement auto-
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MATÉRIEL ET TRACTION
matique, pour les y vider directement. Comme la rampe par où les wagons sont amenés au-dessus des trémies nécessite un développement assez grand, on ne peut la placer que parallèlement aux voies de circulation des machines : on est donc conduit à. adopter pour les trémies la disposition longitudinale. Les trémies sont groupées en file sur une estacade en charpente, dite. coal wharf ou coaling trestle, au-dessus de laquelle se prolonge la voie d'arrivée des wagons de charbon ; le long de l'estacade régnent les voies de rentrée des machines ; généralement, on dessert en même temps deux voies, les trémies pouvant approvisionner les tenders sur les deux côtés de l'estacade. Afin de pouvoir ravitailler simultanément un grand nombre de machines, il est nécessaire que l'estacade soit assez longue ; la disposition longitudinale est donc caractérisée par l'emploi de trémies nombreuses et de capacité relativement faible. Cette disposition, extrêmement répandue en Amérique, est celle que l'on rencontre notamment à East-Altoona mm (Voir Pl. XV, fig. 3) : une voie en rampe de 38 ,8 par mètre, reliée aux voies de la garé de triage, permet aux machines de manœuvre de remonter sur l'estacade les wagons-trémies contenant le charbon ; cette voie se m dédouble au-dessus du wharf, à la cote de 10 ,975, afin de desservir deux files de trémies. L'estacade comporte 15 trémies doubles, de 00 mètres cubes de capacité chacune, supportées par des murs transversaux en béton (Voir fig. 5). Les trémies possèdent des portes et des glissières équilibrées pour l'approvisionnement des tenders : un certain nombre de ces trémies ont été munies, à titre d'essai, de servo-moteurs à air comprimé pour la manœuvre des portes. Dans un dépôt de l'importance de celui d'East-Altoona, le mouvement des wagons de charbon et des wagons de mâchefers est suffisamment intense pour que la machine Tome XI, 1907.
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