Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
634
DE BASSE-NORMANDIE
NOTE SUR LE MINERAI DE FER SILURIEN
635
un puits de 50 mètres, creusé plus à l'Ouest, a traversé le niveau à 42 mètres et reconnu une couche d'hématite de l m ,40 de puissance. Ce travail a été arrêté en raison de la venue d'eau, bien qu'elle ne paraisse pas avoir été sérieuse. 11 n'a été fait aucun travail d'exploitation dansla concession. La concession d'Estrées-la-Campagne n'a pas été exploitée non plus, et les seuls travaux consistent en petites fouilles qui ont trouvé la tête de la couche de carbonate.
50 mètres au fond du puits, on a d'ailleurs trouvé du carbonate. Cette exploitation par puits a produit, depuis sa mise en marche en 1904, environ 50.000 tonnes d'hématite. Elle est distante de 1.100 mètres du groupe des galeries de la Laize; il sera créé au bord de la rivière un nouveau centre d'exploitation, desservi par un chemin de fer minier à voie de 60 centimètres suivant le cours de la rivière et rejoignant à Urville le tramway de Caen à Falaise. Des fours de calcination vont être construits pour traiter le carbonate rencontré en profondeur.
"Les deux bords du synclinal qui s'étend de Perrières à Barbery sont donc à peu près entièrement concédés ; il existe cependant une lacune de près de 2 kilomètres entre les concessions d'Estrées et de Perrières. L'aval-pendage de la couche, vers le fond du synclinal, est également réservé. Deux demandes de concession, liées à la campagne de sondages entreprise au Nord de Barbery, sont en instance pour combler ces vides» Les résultats des travaux de recherche dans ce petit bassin n'ont pas en général paru encourageants à ceux qui les avaient entrepris, en raison soit de la découverte du carbonate, soit de la présence de la nappe aquifère. Les venues d'eau ne sont cependant pas bien considérables ; il serait facile, en exploitation normale, de s'outiller sans trop de frais piour s'en rendre maître. A Perrières, avec un garnissage de maçonnerie très peu étanche au passage du niveau, on a eu une venue de '9 mètres à l'heure. A Barbery, les cassures du terrain amènent environ 5 mètres cubes à l'heure ; on épuise par les bennes en trois heures de travail par jour. Il est certain qu'avec un cuvelage de quelques mètres et un stot de protection à la tête de la couche, l'épuisement se ferait très facilement par des bennes ou avec une pompe. La question de l'utilisation du carbonate de cette région est plus délicate ; nous l'examinerons plus loin à
Perrières. — L'autre extrémité du synclinal, voisine de la ligne de Caen à Falaise qui dessert déjà les carrières de grès du Breuil, a été explorée par des recherches menées méthodiquement sur les deux bords et la courbe extrême du synclinal. La concession de Perrières fut instituée en 1902; les travaux de recherche furent continués jusqu'en 1903, puis abandonnés. Deux puits de 50 et de 60 mètres, creusés sur le bord Nord et le bord Sud du synclinal, avaient reconnu une couche de carbonate très dur, de l m ,60 à l m ,80 de puissance, tenant 36 p. 100 de fer à l'état cru. Les puits avaient traversé à 17 mètres environ le niveau d'eau qui s'étend sous le recouvrement jurassique au-dessus des terrains anciens ; la venue d'eau avait été de 3 mètres cubes, puis de 9 mètres cubes à l'heure. Soumont,Estrées-la-Campagne. — Dans la partie médiane du synclinal, éloignée des moyens de transport, ont été données en 1902 et 1903 les concessions de Soumont et d'Estrées-la-Campagne. Dans la première, deux galeries de recherche au bord du Laizon ont reconnu une couche hématisée très irrégulière, affectée d'accidents nombreux ;
I