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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DU FER
la périphérie supérieure des entailles de 2 à 3 millimètres de profondeur sur 2 à 3 centimètres de largeur destinées à laisser passer la fonte et à empêcher les scories contenues dans celle-ci de venir dans le moule. On descend ensuite le noyau dans son moule. Le cône de la lanterne vient se loger exactement dans le cône de la cuvette et centre parfaitement le noyau à sa partie inférieure. Le noyau est renflé à sa partie supérieure et le diamètre de ce renflement est exactement le même que celui du moule en ce point. Le noyau vient donc en cet endroit en contact intime avec le moule et se centre parfaitement par rapport à celui-ci. 4° Coulée. — La fonte liquide estamenéesur le moule dans une poche manœuvrée au pont roulant. La fonte vient dans une gorge annulaire supérieure, descend dans le moule par les encoches pratiquées sur le pourtour du noyau avant son remmoulage. Les scories ne peuvent passer par ces encoches, et restent dans l'espace annulaire formant masselotte. 5° Ébarhage des tuyaux. — Les tuyaux sont placés horizontalement sur deux rails. On retire les lanternes, on enlève la terre calcinée à l'intérieur du tuyau et on fait sauter au burin et à la lime les quelques bavures qui se trouvent au cordon et à l'emboîtement. Le tuyau est ensuite coupé et, s'il n'a aucun défaut apparent, il est considéré comme bon à subir les essais à la presse hydraulique. 6° Essai à la presse. — La presse hydraulique se compose de deux bâtis en fonte distants l'un de l'autre d'une longueur du tuyau à essayer et reliés entre eux par des boulons en fer ou en acier. Un bâti porte seulement une garniture en plomb et fil pour faire joint contre le tuyau. Le deuxième bâti porte un piston ayant un trou central pour l'arrivée de l'eau d'emplissage et de pression . Pour l'essai, on amène le tuyau au centre du piston
DANS LES ARDENNES FRANÇAISES
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et du bâti opposé. On ouvre le robinet d'eau d'emplissage du tuyau; le piston est poussé en avant et fait joint contre le tuyau. Le tuyau rempli, on ouvre le robinet d'eau sous pression pendant quelques minutes. On le frappe pour s'assurer qu'il n'a pas de soufflures ni d'autres défauts. Les tuyaux sont essayés à 15, 20 ou 25 atmosphères. 7° Coaltarisalion. — Les tuyaux sont chauffés dans une étuve au gaz et sont ensuite plongés dans un bain de goudron. On les retire, laisse refroidir et sécher. Tuyaux frettés. — Nous citerons, comme spécialité brevetée de la Société d'Aubrives, les tuyaux frettés de fils d'acier , système Jacquemart. Ce sont des tuyaux enfonte ordinaire, coulés verticalement, qui portent extérieurement des nervures venues de fonte, entre lesquelles des fils d'acier écroui de 5 à 6 millimètres de diamètre sont enroulés sous une tension d'environ 15 kilogrammes par millimètre carré de section du fil. La régularité de cette tension est obtenue par le passage du fil au travers d'une filière de dimension convenable, et le tuyau, en tournant, enroule lui-même les fils, dont les extrémités pénètrent dans les nervures du tuyau et y sont rivées. Pour plus de sûreté, un bain d'étain étame tous les fils suivant plusieurs génératrices et, les rendant solidaires, en parachève l'attache. Afin de préserver de l'oxydation les frettés ainsi constituées, elles sont recouvertes d'une couche d'un mélange d'asphalte et de bitume, appliquée à chaud, qui est protégée par les bords des nervures, formant ainsi un bloc d'une grande résistance au choc et d'une imperméabilité absolue. Avantages des tuyaux frettés. — Les frettés que l'on applique aux tuyaux doublent leur résistance à la rupture, ainsi qu'il résulte de nombreuses expériences. En cas de rupture du tuyau fretté, la fuite sera tou-