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COMMISSION
DES
SUBSTANCES
EXPLOSIVES
de mine dépend de la dureté du charbon, de l'inclinaison du trou et du soin apporté par l'ouvrier au curage. Cette quantité de poussier peut parfaitement atteindre et même
RAPPORT
SUR L'ÉTUDE
m. PAR
—
ESSAIS
DES
RATÉS
sion du bourroir. Il est hors de doute que, dans ce tassement des cartouches, l'explosif mis à nu vient au contact du charbon. On a constaté, par exemple, qu'un ouvrier employait un bourroir un peu usé et arrondi à son extrémité ; ce bourroir, dans la compression, pénétra dans la cartouche et refoula l'explosif contre les parois du trou ; l'ouvrier, ramenant alors son bourroir en arrière, reprenait l'explosif pouvant tapisser les parois du trou, en raclant les parois avec son bourroir ; il ne pouvait manquer de faire ainsi un mélange d'explosif et de poussier de charbon. En résumé, les accidents survenus à Gagnières ont tous eu lieu en couche ; il reste du poussier de charbon dans les trous de mine, et ce poussier peut être mélangé à l'explosif par l'ouvrier, qui écrase l'explosif au fond du trou ; cependant la cartouche-amorce ne paraît pas devoir ' être mélangée de poussier.
DÉTONATION
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D'INFLAMMATION,
L'AMORCE AU FULMINATE, DE GRISOUTINE-COUCHE ADDITIONNÉE DE
dépasser 100 grammes. Le mélange du poussier à l'explosif se fait par l'écrasement des cartouches au fond du trou de mine. A Gagnières, les ouvriers tassent fortement, en général, les cartouches autres que la cartouche-amorce, et, quand les cartouches sont trop dures, certains ouvriers les ramollissent préalablement par malaxage en les roulant entre leurs mains. Pour des trous faits dans des charbons tendres, la longueur des cartouches est parfois réduite de moitié. Dans certains cas, on peut entendre le bruit de l'éclatement de l'enveloppe de la cartouche sous la pres-
DE
CHARBON.
On a utilisé, dans ces essais, de la grisoutine-couche fabriquée à Ablon, en juillet 1906, et ayant même composition' que la grisoutine de Paulilles. Cet explosif est livré en cartouches de 75 grammes dans lesquelles la matière est comprimée à une densité voisine de 1,25. a) Grisoutine surdosée avec charbon de bois. — La grisoutine-couche sèche détone sous l'action de l'amorce de 0 S1',20 de fulminate. Lorsqu'on y ajoute du charbon, elle devient plus inflammable, mais sa sensibilité à l'amorce diminue. Si, de plus, on la comprime, il faut des amorces de plus en plus puissantes pour obtenir la détonation complète de la matière. De la grisoutine-couche étant mélangée de charbon et amenée à une certaine densité, on comprend que ce sera en l'amorçant avec la plus forte amorce ne causant pas de détonation qu'on aura la plus grande probabilité d'obtenir une inflammation. Les essais ont porté sur de la grisoutine-couche surdosée avec 20 p. 100 de charbon de bois pulvérisé et tamisé à 0 mm ,65. Les cartouches étaient disposées sans bourrage au fond de trous de mine de 0 m ,40de profondeur. Une première série d'essais (août 1906) a été faite sur des cartouches comprimées à la densité de 0,75; cette densité s'obtient par un simple tassage à la main. De telles cartouches détonent complètement sous l'influence de l'amorce de 0gr , 40. En amorçant à 0 Kr ,25, on a eu 3 ratés de détonation et 1 combustion ; celle-ci dur» trois minutes environ pour une cartouche de 42 grammes, et l'on voit nettement la masse rouge au fond du trou. En amorçant à 0sr ,30, on a eu 1 raté et 3 combustions lentes.