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NOTE SUR LES MOYENS D'ÉVALUER L'EFFECTIF
DE MATÉRIEL ROULANT
compagnie, ils varieront très lentement. Ils tendront tous à diminuer à mesure que l'on améliorera le mode d'exploitation, les dispositions des gares, etc., etc. ; les coefficientsmachines tendront à croître quand la vitesse moyenne de l'ensemble des trains ou le poids moyen par place de voiture augmentera. Le résultat final dépendra de la situation de la compagnie. D'une manière générale, la diminution est probable pour les coefficients-wagons ; il y a doute pour les coefficients-voitures et probabilité d'augmentation pour les coefficients-machines. Nous n'avons pris en considération dans cette étude que les changements qui peuvent se produire dans le trafic. Un autre élément peut intervenir et intervient, en fait, surtout depuis quelques années. Il s'agit des changements brusques apportés à la durée moyenne du travail des agents, soit que des réductions soient consenties par les administrations sur les réclamations des ouvriers, soit que ces réductions soient imposées par une loi. Pour ne citer qu'un exemple, l'interdiction d'opérer les manutentions de marchandises le dimanche 1 doit rendre nécessaire une augmentation de près de -
doit être augmenté quand la durée moyenne journalière du travail des mécaniciens est réduite, et quand l'écart autorisé entre cette durée moyenne et le maximum fixé pour une période quelconque de vingt-quatre heures consécutives est diminué. Nous ne nous étendrons pas davantage sur ce côté de la question, qu'il nous a paru cependant utile d'indiquer. Si V a , T a désignent, en millions d'unités, le trafic-voyageurs normal et le trafic-marchandises petite vitesse normal pour l'année 1900 + a, la quotité du matériel correspondant, en appelant CH , Cw , Cm les coefficientsvoitures, coefficients- wagons et coefficients-machines, sera :
dans l'effectif du matériel roulant à marchandises, les autres circonstances d'exploitation restant les mêmes. En pareil cas, les coefficients-wagons, qui convenaient à la période antérieure, devront, en particulier, subir une augmentation brusque pour tenir compte des conditions nouvelles du trafic. La grandeur de cette augmentation est d'ailleurs susceptible d'atténuations plus ou moins importantes, lorsqu'il sera possible de modifier certaines parties du service d'exploitation, d'accélérer les transports, de diminuer la durée des délais de chargement et de déchargement, etc. Les locomotives donneraient lieu à une observation du même genre pour les compagnies qui n'admettent pas le système de la banalité. Leur effectif
Pour les voitures . .
C„V«
en places offertes
Pour les wagons. . .
Cw Ta
en tonnes de capacité
Pour les machines.
C m (\ a -f T a ) en chev. -vapeur de puissance
.
Dans les b années suivantes, le trafic augmentera respectivement de b. dV a ; b. dT a ; b. d(V a + Ta ), où dY a est l'augmentation annuelle probable du trafic V«. Pour parer à cette variation du trafic, il faudra construire un nouveau matériel, qui peut, en première approximation, être évalué comme il suit : Pour les voitures
. b . d\ a
Pour les wagons
G w . b . dT a
Pour les machines
C,„ . 6 .
d (V a
+ T„)
Ces évaluations sont sensiblement correctes, quand il s'agit d'une ligne à très fort trafic; mais, dans une grande compagnie de chemin de fer dont toutes les lignes ne desservent pas des régions peuplées et industrielles, l'augmentation de trafic se produit, au moins en partie, sur des lignes qui n'ont encore qu'un trafic réduit. Sur ces lignes, des transports beaucoup plus importants que ceux qui ont effectivement lieu se feraient facilement sans