Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
532
NOTE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES
DANS LES MINES ANGLAISES
533
l'intérieur sur l'emploi des explosifs, rendue en conformité
NOTE SUR LA
QUESTION DES POUSSIÈRES DANS LES MINES ANGLAISES
Par M. F. BREYNAERT, Ingénieur au Corps des Mines.
La question des .poussières est de nouveau à l'étude en Angleterre. Une Commission spéciale, nommée en 1906, a été chargée de se prononcer sur les mesures utiles à prescrire pour éviter les explosions qui peuvent résulter de la présence des poussières. Elle a entendu les dépositions des inspecteurs des mines et d'un grand nombre d'exploitants. Nous nous proposons, dans cette note, de présenter les idées qui ont été émises dans ces dépositions et celles que nous avons recueillies dans les visites de mines que nous avons faites, au cours d'un récent voyage en Angleterre. Mais, auparavant, il convient de rappeler, en les précisant, les prescriptions réglementaires actuellement en vigueur.
1 —
ÉTAT DE LA RÉGLEMENTATION.
de ce dernier Act (*). La loi de 1887 ne parle pas d'arrosage général. En 189 i . la Commission royale, dont M. .l'Inspecteur général Aguillon a exposé les travaux dans les Annales des Mines (**), se prononça nettement pour la théorie poussiérisie et proposa des mesures pour supprimer ou atténuer les dangers dont elle admettait l'existence. La loi de 1896 s'inspira des idées présentées dans le rapport de cette Commission, et, par son article 1 er , le pouvoir de proposer, amender ou modifier les règlements particuliers de chaque mine était étendu et comprenait l'arrosage de la mine, de certaines voies ou de certains quartiers, et les procédés pour rendre cette mine, ces voies ou ces quartiers suffisamment humides (art. l or , clause d). L'Administration acquérait donc le droit de prescrire l'arrosage dans la mesure qui lui aurait paru opportune. Le Home Office demanda aux inspecteurs des mines, dans leur meeting de 1896, comment il conviendrait de faire usage de ce pouvoir. Ceux-ci émirent le vœu d'édicter la règle suivante: « Tontes les galeries, dans un rayon de 90 mètres autour du puits par lequel les ouvriers pénètrent ordinairement dans la mine, devront rester humides ou exemptes de poussière ; il en sera de même des voies principales de roulage, et, si la longueur de ces voies dépasse 450 mètres, on devra maintenir humides ou exempts dépoussière des tronçons de 90 mètres, séparés par des intervalles n'excédant pas 450 mètres. » C'était créer un système de compartimentage par zones humides destinées à arrêter les explosions. En définitive, aucune règle ne fut édictée : on s'en remit à l'initiative des directeurs de mines.
La matière est régie par la combinaison du Coal Mines Régulation Act de 1887, du Coal Mines Régulation Act de 1896 et de l'ordonnance de 1898 du ministère de
(*) Cette ordonnance a été plusieurs fois modifiée sur des points de détail. La dernière modification est du 17 décembre 1900. (**) Annales des Mines. 9* série, t. VU.