Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 272]

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NOTE SDR LA QUESTION DES POUSSIÈRES

sans coup de mine ; mais c'était au chantier, et on ne peut jamais affirmer qu'il n'y ait pas eu de gaz à ce moment. La propagation d'une explosion de poussières, d'après les expériences de Woolwich, semble être relativement lente au début; mais il est possible qu'au bout d'un certain temps la réaction devienne explosive. b) Moyens d'éviter les explosions de poussières. — Nous examinerons successivement : A. Les moyens proposés pour rendre inoffensive la poussière déposée dans les voies de roulage, et empêcher ainsi la propagation indéfinie d'une explosion; B. Les moyens proposés pour arriver au même but par réduction ou suppression de ce dépôt ; C. Les précautions diverses suggérées pour le tirage des coups de mine, origine ordinaire des explosions. A . MOYENS DE RENDRE INOFFENSIVE LA POUSSIÈRE DÉPOSÉE. — 1° Arrosage. — On est d'avis, en général, que l'arrosage peut être limité aux galeries et même aux galeries principales, dont la poussière est la plus fine et la plus dangereuse. Il doit être complet et s'étendre particulièrement au toit et aux parois latérales ; un arrosage par wagonnet percé est insuffisant. Le moyen le plus efficace est d'installer le long des galeries des conduites d'eau sous pression, avec prises de 50 en 50 mètres, pour arroser au moyen de lances. L'eau doit être répandue abondamment, pour pénétrer la -poussière et non l'humecter superficiellement ; mais l'emploi de grandes quantités d'eau entraîne des difficultés : il se produit des glissements de terrains, l'entretien des galeries devient onéreux, les accidents par éboulements sont plus nombreux. C'est la principale objection faite par les directeurs de mines à l'emploi de l'arrosage ; les inspecteurs affirment au contraire que les difficultés seraient rarement importantes: d'après eux,

DANS LES MINES ANGLAISES

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elles se présentent au début, mais disparaissent ensuite. Une autre objection est tirée de l'influence de l'humidité sur la santé des mineurs, surtout dans les mines profondes et. chaudes. La vaporisation de - l'eau abaisse la température, mais la chaleur devient plus lourde, et le travail plus pénible ; cependant, à la Deep Navigation Colliery (675 mètres), on arrose toute la mine et on n'y trouve aucun inconvénient ; il est assurément plus sain de travailler en atmosphère humide que de respirer des poussières de charbon. On aurait reconnu, en Allemagne, d'après les inspecteurs des mines, que l'arrosage intensif ne développait pas l'ankylostomiase. Quoi qu'il en soit, l'arrosage général ne s'est encore répandu que dans le pays de Galles et dans quelques très rares mines du Durham. Dans le district de Cardiff, soixante-deux mines sont pourvues d'une canalisation d'eau sous pression, avec plus de 400 kilomètres de tuyaux. Voici, par exemple, comment on procède à Llwnypia Colliery. Une conduite d'eau sous pression existe dans les galeries principales. Jusqu'à 200 yards (180 mètres) du puits, on arrose complètement au moyen de lances. Celles-ci sont munies, autour de l'orifice de sortie du jet, de petites griffes de cuivre, disposées en cercle, qu'on peut écarter ou resserrer à volonté, pour obtenir une pulvérisation plus ou moins complète. Au delà de 180 mètres, des ajutages sont placés sur la conduite de distance en distance, et envoient dans la galerie de petits jets d'eau pulvérisée. Enfin, dans les voies à traction animale, l'arrosage se fait simplement à l'aide d'un wagonnet. Les chantiers ne sont pas arrosés. Voici un exemple du coût d'une installation de ce genre :