Annales des Mines (1907, série 10, volume 12) [Image 271]

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NOTE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES

ou il se fait dans des conditions très rudiinentaires. On admet que les difficultés d'arrosage sont trop considérables, la loi n'exigeant du reste l'application des règlements généraux que dans la mesure où elle est raisonnablement possible (art. 49^ . Ainsi, l'on peut résumer comme suit l'ensemble des dispositions réglementaires actuelles sur les poussières : 1° Aucune disposition pour se prémunir contre la propagation indéfinie de leur inflammation; 2" Aucune disposition pour se prémunir contre une inflammation par coups de mine dans les tailles ou dans un rayon de 90 mètres des tailles ; 3° Dispositions imposées seulement pour le tirage des coups de mine dans les parties sèches et poussiéreuses des voies principales de roulage ou d'entrée d'air à plus de 90 mètres des tailles. Si, comme nous allons le dire dans la seconde partie, on a pris quelques autres mesures contre les poussières dans certains districts ou certaines mines, c'est exclusivement sur l'initiative et la libre volonté de l'exploitant. C'est dans ces conditions que le Home Office demande à la Commission actuelle s'il convient d'établir définitivement une réglementation générale pour l'arrosage des mines sèches et poussiéreuses et quelles sont les modifications à faire aux règlements existant déjà.

II. — EXPOSÉ DES IDÉES LES PLUS COURANTES EN ANGLETERRE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES.

a) Conditions d'inflammabilité des poussières. — Les opinions généralement admises sur ce point sont les suivantes : Toutes les poussières ne sont pas inflammables ; leur aptitude à l'inflammation dépend :

DANS LES MINES ANGLAISES

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t° De la finesse du grain, sans qu'on puisse définir actuellement de limite précise : la poussière faite par les haveuses ne cause pas d'explosion ;la poussière des cribles, la poudre légère déposée sur les boisages des galeries sont extrêmement dangereuses ; 2° De la teneur en charbon pur. On cite des cas d'explosion où la flamme s'arrêta aux galeries dont la poussière était fortement siliceuse (Talk of the Hill Coliiery, 1901). Il est certain qu'une très petite quantité de poussière suffit à propager une explosion : dans les expériences faites à la galerie de Woolwich, on pouvait, après un premier essai, obtenir sans addition de charbon l'inllammation de la poussière non brûlée, restée adhérente aux parois. La proportion d'air optima n'est pas mieux déterminée ; l'expérience montre que les explosions prennent naissance et se propagent, de préférence, dans les galeries principales, où la circulation d'air est intense; la cause en est peut-être dans le fait que ces galeries sont aussi les plus poussiéreuses. En somme, des études plus complètes sont indispensables pour faire une classification des mines poussiéreuses ou non poussiéreuses. Les expériences faites jusqu'ici n'ont guère prouvé que la possibilité d'une explosion de poussières. L'origine des explosions dépoussières est due, en général, à une des causes suivantes : 1° Une explosion de grisou ; 2" Le débourrage d'un coup de mine provoquant une inflammation de gaz, ou même l'inflammation directe de la poussière (explosions de Camerton et de Timsbury). La flamme ordinaire des lampes à feu nu n'est pas susceptible de déterminer une explosion; peut-être une grande flamme, comme celle d'une lampe-torche, pourrait-elle le faire; il y a eu des exemples d'allumage des poussières