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ÉTABLISSEMENT D'UN
DROIT
DE
SORTIE SUR LES MINERAIS
allant jusqu'à 250 mètres, dont les frais d'installation sont énormes, de 5 à 10 millions, suivant profondeur et difficultés rencontrées, moyennement 6 à 7, par siège d'extraction, et qui ont à supporter, quelle que soit l'extraction, une charge d'épuisement d'eau considérable, quelque 500.000 francs par an. Le minerai gardant une valeur absolue relativement minime, 4 à 5 francs aux cours habituels, on ne peut arriver à un prix de revient acceptable qu'avec d'intenses productions par siège. Actuellement, dans le bassin de Briey, il n'y a que 4 mines en pleine exploitation, et 4 où l'extraction ne fait que commencer. Il y a de plus 7 à 8 mines en préparation. Lorsque ces 15 à 16 mines seront en exploitation d'ici à quelques années, c'est une extraction de quelque 10 millions au moins qu'il faut prévoir; M. l'Ingénieur Bailly, qui est si familier avec toutes ces choses, escompte même 20 millions, ce qui me parait excessif, du moins avant assez longtemps. Quelque développement que puisse prendre notre industrie sidérurgique en Lorraine et ailleurs en France où le minerai lorrain est ou peut être expédié (Nord, Pasde-Calais, Haute-Marne, Saône-et-Loire, Jura), il serait impossible à notre industrie, avec notre disette en houilles sur laquelle j'aurai à revenir, de consommer ce que Meurthe-et-Moselle doit extraire pour que l'extraction s'y fasse avantageusement pour nos maîtres de forges. L'exportation a été de tout temps et sera surtout de plus en plus pour eux une nécessité ; c'est là un point essentiel, habituellement perdu de vue, que M. Bailly est trop avisé pour ne pas avoir mis spécialement en évidence. Ce n'est pas tout : les minerais de toutes les mines ne sont pas identiques; la plupart des usines ont besoin d'établir des mélanges suivantleur situation et leur fabrication ; d'où la nécessité pour nous comme pour l'étranger de pouvoir échanger des minerais.
DE
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FER
Rien noie montre mieux que les tableaux on nous donnons ci-dessous les exportations et les importations de Meurthe-et-Moselle, district qui, plus que tout autre, semblerait pourtant pouvoir se suffire à lui-même. IMPORTATIONS DES
PROVENANCES
Luxembourg. . . .
Belgique
Diverses
MINERAIS DE FER EN
MEURTHE-ET-MOSELLE.
1901
1902
1903
1904
1905
1900
tonnes
tonnes
tonnes
tonnes
tonnes
tonnes
714.855 458.958 30.810 11.554 9.393 10.817 8.795
669.249 458.647 23.435 3.291 27.074 6.060 9.020
87Ô.821 624.317 23.025 7. MB 34.210 11.101 11.700
895.415 1.088.200 500.171 533.693 30.152 9.997 22.210 70.430 13.212 17.653
651.448 474.355 88.473
1,245,218 1,197,376 1,588,580 1,489,280 1,092,323 1,214,276
EXPORT ATIO \'S
DESTINATIONS
DES M 1NERAIS
1901
tonnes
1902
»E FER
1903
1 E MEURT HE-ET-M( ) SELLÉ:
1904
1905
1906
tonnes
tonnes
tonnés
tonnes
tonnes
49.313 24.723
143.287 39.504 20.818
349.666 68.220 127.587
405.807 148..r»(>4 91.598
644.676 73.216 164.353
81 .'.748 227.684 106.613
74.030
203.669
645.473
640.029
882.245
1.211.046
Luxembourg, . . .
Les exportations, quijdès 1906, balancent les importations, vont, désormais, croître de plus en plus comme nous l'avons expliqué, sans que les importations, même du Luxembourg et d'Allemagne, cessent pour cela, comme on voit, par le tableau II du mouvement en Allemagne, les exportations de minerais de fer de ce pays se maintenir à un chiffre considérable malgré l'accroissement successif des importations . Ce besoin de l'exportation pour les minerais de Briey correspondait aux avantages que la Belgique et l'Allemagne, et surtout le district rhénan-westphalien, pou-