Annales des Mines (1908, série 10, volume 13) [Image 22]

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LE PÉTROLE DE ROUMANIE

rendre productive une sonde qui venait de s'épuiser au niveau supérieur ; ces deux horizons ne correspondent pas nécessairement à deux nappes différentes ; une même couche pétrolifère peut en effet, d'après les variations de porosité des terrains imprégnés, donner lieu à des ramifications secondaires. On admet à Campina l'existence de trois niveaux pétrolifères, vers 240, 270, 310 mètres, sans préjudice d'autres nappes pouvant exister en profondeur ; il n'a été effectué jusqu'ici aucune exploration sérieuse au mur des niveaux en exploitation. Les profils des pages 30 à 34 montrent que, d'une sonde à l'autre, les profondeurs à franchir avant d'atteindre une même nappe pourront être très différentes ; parmi les sondes placées à Campina sur le versant Nord de l'anticlinal des couches méotiques, au voisinage de la ligne de dislocation, quelques-unes ont été poussées à 460, 536 et même 657 mètres. A Boustenari, grâce à la plongée vers le Sud-Ouest de la ligne de faîte du plissement, les profondeurs sont moindres en général qu'à Campina : la majorité des sondes n'y dépasse pas 150 à 250 mètres. A Moreni et à Baïcoï, l'horizon exploité est à 230 mètres. En Moldavie enfin, certaines analogies géologiques avec les terrains de Galicie permettent de supposer que la profondeur des horizons pétrolifères peut dépasser 600 à 700 mètres et même atteindre 1.000 mètres. La plupart des sondes de la région de Campina, Moreni et Baïcoï donnent lieu à des éruptions violentes, mais de courte durée (quelques heures, rarement plusieurs jours) ; le jaillissement est exceptionnel dans la région de Boustenari. La productivité est très variable ; des sondes voisines l'une de l'autre peuvent donner des résultats très différents ; des circonstances purement techniques, des inci-

ET LE

CONGRÈS

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DE BUCAREST

dents d'exploitation, ont d'ailleurs souvent pour conséquence l'abandon prématuré de la sonde. Nous fournirons, à titre de simple indication, quelques chiffres relatifs a la production de certaines sondes de la Société « Steaua Romana » (Etoile Roumaine). RÉGION

DE

CAMPINA.

J

g c h)

PRODUCTION

moyenne par année

1902-1903 1903-1904 1904-1905 1905-1906 1906-1507 de la. T production D

1902- 1907 oA. id. id 3 id. ■i id. '■ i tom_1 Q 04 ton', 1 ;'U i - i1 on". Wo id ï id. >

tonnes f19 5.129 5.417 3 097 4.489

lonnes 10.949 0.655 3.012 G. 079 3.656 3.606 „

»

tonnes

tonnes

tonnes

tonnes

5.066 2.160 5.707 2.640 5.445 13.783 6.037 4.332

4.260 1.356 4.538 1.532 1.527 1.433 10.396 8.045

3.164 1 .004 2.510 4.270 1.107 4.028 6.326 9.031

4 . 800 2.700 4.400 3 . 500 2 . 900 {durée insuffisante < pour établir ( une moyenne. 1

En ce qui concerne la durée et en faisant même abstraction de la sonde 1 , arrêtée au bout de la première année, on voit que les sondes 3, 4 et 6 accusent déjà une diminution sensible au bout do la cinquième ou même de la quatrième année. La profondeur de ces sondes varie entre 260 et 280 mètres : il serait donc possible de les approfondir. Les sondes du tableau suivant sont plus anciennes; nous ignorons la date exacte du début de la production, mais nous en faisons connaître le montant depuis l'origine. RÉGION

DE

CAMPfNA.

PRODUCTION

PRODUCTION

antérieure 1902-1903 1903-1904 1904-1905 1905-1906 1906-1907 à 1902

J 2 3

4 5

(,

to n n e s 7.290 8 OOô 31 627 10 . 426 15 11 '.475

tonnes 511 891

tonnes 658 485

tonnes 438 377

tonnes 370 427

4. 20^ 1.713 1.160

4.622 3.417 1.433 1.161

1 .998 1 .740 444 1.164

»

2.048 ■> 140 802

tonnes 261 235 »

211 »

373 1.041

totale

tonne? 9.534 10 . 420 31 .627 6.831 21 .838 21264 16-803