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LE PÉTROLE DE ROUMANIE
Les sondes 1 à 4, poussées à des profondeurs de 300 à 400 mètres, paraissent arrivées au terme de leur productivité. Nous notons les débits totaux assez élevés des sondes 5 et 6, susceptibles d'être encore approfondies (leurs profondeurs sont de 202 et 269 mètres) : la sonde 7 est parvenue à 536 mètres de profondeur. Dans les chantiers de Boustenari, nous notons une sonde qui a produit, de 1898 k 1905, 19.725 tonnes, et fournissait encore, jusqu'en mars 1907 (*), une moyenne annuelle de 1.200 tonnes; une autre sonde qui, de 1899 à 1905, a produit 17.189 tonnes, fournissait encore une moyenne annuelle de 3.000 tonnes. Nous citerons enfin les riches sondes éruptives de Moreni-Baïcoï : une sonde de Moreni a fourni, de septembre 1904 à mars 1907, 60.000 tonnes ; une autre sonde du même chantier a donné, d'octobre 1905 k mars 1907, 30.000 tonnes; une autre, k Baïcoï, de janvier 1906 k mars 1907, 40.000 tonnes ; ces chiffres élevés comprennent les riches éruptions du début. Ces renseignements relatifs à des sondes isolées ne permettent pas de se rendre compte de la productivité moyenne ; le tableau suivant fournit dos documents plus intéressants. Les statistiques ne distinguent pas la production afférente aux sondes et celle relative aux puits : le fait de tout rapporter aux premières conduit peut-être à un rendement un peu fort ; mais l'erreur est négligeable, étant donnée la part prépondérante des sondes dans la production (*).
(*l Nos renseignements s'arrêtent en mars 1901. (**) A Boustenari, par exemple, où le nombre des puits est le plus considérable, on comptait, en 1907, 120 puits productifs, dont la production peut être évaluée approximativement à 36.000 tonnes (300 tonnes par puits); le fait de rapporter cette production aux sondes conduit à majorer de 7 p. 100 le rendement de ces dernières Pour les autres chantiers, l'erreur serait encore plus faible (l p 100)
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ET LE CONGRÈS DE BUCAREST
ANNÉE
1907
DÉSIGNATION
PRODUCTION ANNUELLE PAR
SONDES
des
bONDE
PRODUCTION
en œuvre
chantiers
m
Moyenne pour 4 chantiers
sondes productives sondes productives ou en travail
productives
41 27 17
383 " 73 37 11
230
504
tonnes 479.454 230.134 292.147 14.315
tonnes 1.250 3.150 7.900 4.000
tonnes 890 2.000 4.500 1.500
1.016.050
2.000
1.400
les
La productivité du chantier de Campina est supérieure à celle de Boustenari; les chantiers de Moreni et Baïcoï accusent des chiffres particulièrement élevés, influencés par de riches éruptions. Un élément spécial, le degré de concentration des sondes, joue un très grand rôle dans la question de productivité. Les 'deux régions de Campina et de Boustenari sont placées k ce point de vue dans des conditions très différentes, qui permettent d'expliquer, pour une large part, Finégalité de rendement. Cinq exploitants seulement travaillent k Campina; le chantier de Boustenari, pour une production double, ne comprend pas moins de 48 entreprises distinctes, établies côte k côte sur une propriété très morcelée. Le désir de tirer d'une étendue de terrain déterminée le maximum de profit possible, au détriment du voisin, a conduit k multiplier le nombre des sondes, particulièrement près des limites (*) ; il n'est pas rare de voir des sondes éloignées seulement de 10 à 15 mètres l'une de l'autre ; le débit do chacune d'elles s'en trouve nécessairement diminué. (*) Nous verrons plus bas (p. 54) que l'Administration a dû intervenir pour réprimer ces abus : mais la nouvelle réglementation n'a pas d'effet rétroactif.