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NOTE SUR UNE EXPLOSION DE POUSSIÈRES
SURVENUE A LA MINE DE GARDANNE
Société nouvelle de Charbonnages des Bouches -du-Rhône) Nous nous abstiendrons donc de revenir sur cette description, pour laquelle nous renverrons à ces publications, et nous nous bornerons seulement à rappeler les particularités principales du bassin de Fuveau. Ramené au jour d'une profondeur de 600 mètres, le gisement de Gardanne, qui constitue un lambeau détaché de ce bassin, présente, tout au moins dans la partie actuellement reconnue, une très grande régularité. Il est disposé suivant une bande dirigée de l'Est à l'Ouest, affleurant au jour en plusieurs points, et inclinée de 15 à 17° vers le Sud. Deux couches seulement, Grande-Mine et GrosRocher, sont l'objet d'une exploitation sérieuse ; elles sont distantes de 50 mètres environ, Gros-Rocher sur• montant Grande-Mine. Gros-Rocher présente une ouverture totale de l m ,50 avec 0 m ,60 de charbon ; GrandeMine a une puissance de 2 à 3 mètres, avec l m ,50 à 2 mètres de charbon . Le lignite du bassin de Fuveau se rapproche, comme aspect extérieur et comme propriétés, des houilles maigres à longue flamme. Les analyses effectuées en 1907 ont donné les résultats suivants : P
Matières volatiles (y compris 8 à 10 p. 100 d'eau). Carbone fixe Cendres TOTAL
. 100
.,1
45,4 48,5 6,1 100,0
Les essais sur les poussières de criblage effectués dans le courant de l'année dernière à la Station de Liévin ont donné les teneurs suivantes : Matières volatiles Humidité Carbone fixe Cendres
40,95 3,75 35,80 10, S0 TOTAL
100,00
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Aménagement de la mine. — Trois concessions, exploitées par la môme Société, la concession de Gardanne, celle de Mimet et la Grande-Concession — celle-ci d'une façon à peu près insignifiante — portent sur le gisement de Gardanne. La Grande-Mine a produit en 1906 73,75 p. 100 de la production totale, et Gros-Rocher 24,50 p. 100. Cette production aété de 204.500 tonnes en 1906 contre 198.500 en 1905. Deux sièges d'extraction (voir Pl. IV, fig. 1), d'importance très inégale, desservent le lambeau de Gardanne ; ce sont le puits Biver et le puits Félicie. Ils exploitent deux régions absolument distinctes. L'une (puits Félicie) est celle des affleurements, où existent des travaux extrêmement anciens, et dont une partie est actuellement en feu ; l'autre est la région profonde, desservie par le puits Biver percé en 1892. Un investison de 100 mètres environ de charbon sépare ces deux régions, qui communiquent intérieurement, à l'Ouest, par un travers-bancs situé à la cote 229 (*) et par le puits Biver, à l'Est, par deux travers-bancs, situés aux cotes 227 et 92 et réunis par le puits Félicie n° 2. Quelques chantiers seulement sont placés dans la région du puits Félicie ; la plus grande partie de l'extraction est fournie par la région inférieure desservie par le puits Biver. Trois étages ont été aménagés dans les deux couches Grande-Mine et Gros-Rocher de cette région ; ils sont desservis par des galeries de niveau situées aux cotes 18,50 et 88 pour la grande-Mine, aux cotes 18,52 et 88 pour Gros-Rocher. Trois travers-bancs reunissent ces deux couches aux niveaux correspondants. Les deux galeries inférieures de la cote 18 servent à 1 écoulement des eaux et au roulage; l'épuisement se lait actuellement par la galerie de la Mer qui recoupe le puits Biver à la cote 18. Quant au charbon, il est (*) Toutes les cotes sont prises, dans le bassin de Fuveau, parrappoit niveau de la mer.
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