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LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
stances do quelques feux, suivis d'accidents plus ou moins graves, et par là même particulièrement instructifs.
çants. Ainsi la diversité des manifestations ne correspond nullement à la gravité des risques respectifs : tel feu qui, à la surface, pourrait paraître insignifiant doit immédiatement éveiller au fond les préoccupations les plus vives.
PREMIÈRE PARTIE.
Un feu souterrain ne répond pas toujours à la notion que l'on se fait généralement d'un incendie ; l'apparition de flammes abondantes est loin d'être la règle. Le feu peut sans doute se communiquer au boisage et, activé par un courant d'air violent, remplir les galeries d'un dégagement intense de flammes ou de fumées ; un pilier de charbon peut apparaître de même entièrement embrasé; mais, dans un assez grand nombre de cas, les manifestations sont beaucoup plus réduites. Des dégagements de fumée, peu considérables et non accompagnés de flammes, la découverte d'un point en ignition sont souvent les seuls indices de réchauffement ou du feu. Ces constatations très localisées n'ont évidemment rien de comparable au spectacle imposant d'un incendie au jour. Cette différence de manifestations ne doit pas cependant faire illusion; l'apparition du feu en un point révèle un échauffement déjà très étendu : l'enlèvement du bloc incandescent, qui pourrait suffire, au jour, à éteindre les progrès de l'incendie, n'est qu'une mesure incomplète, ne modifiant en rien la gravité de la situation. Le pilier échauffé n'est d'ailleurs abordable que sur l'une de ses faces, et parfois même en un seul de ses points : l'arrosage a donc un champ d'action très limité et constitue à lui seul un moyen de défense absolument impuissant. Les conditions de l'aérage souterrain sont enfin une source de complications : le courant d'air agit sur le feu comme le ferait un vent violent; la température s'élève et rend les conditions du travail excessivement pénibles ; les dangers d'asphyxie et d'explosion sont particulièrement mena-
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Les observations précédentes s'appliquent .plus spécialement aux feux produits par l'inflammation spontanée du charbon. Les mines sont parfois le siège d'incendies provenant de causes toutes différentes et tout accidentelles : inflammation du boisage ou du fourrage provoquée par des lampes à feu nu ou par un foyer d'aérage, inflammation du chevalement ou des soutènements du puits d'entrée d'air, etc.. Des feux de ce genre dégénèrent parfois en véritables catastrophes, la mine se trouvant en quelques instants remplie d'un torrent de fumées asphyxiantes. Les précautions à prendre pour en prévenir l'éclosion sont relativement simples et n'exigent qu'un peu d'attention ; par contre, les opérations à effectuer au cours de la lutte et du sauvetage sont des plus difficiles et dépendent essentiellement des circonstances spéciales à chacun des cas. Les incendies dont il s'agit se prêtent assez difficilement à tout exposé d'ordre un peu général ; nous en ferons donc abstraction dans tout ce qui va suivre, pour nous borner à l'étude des feux ordinaires des. mines de houille, provoqués par l'inflammation spontanée du charbon. La lutte comprend plusieurs périodes : la reconnaissance du feu, le combat proprement dit et, en cas d'insuccès, la fermeture du quartier ; cette dernière éventualité donnera lieu ultérieurement à une catégorie spéciale de travaux, la rentrée dans la région barrée.