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LA. LUTTE CONTRE LES FEDX , SOUTERRAINS
mine sujette aux feux doit en être pourvue(*). Il importe d'avoir toujours en réserve au fond de la mine un nombre suffisant de tuyaux de raccord, afin de pouvoir amener l'eau, sans aucun retard, à proximité de tout point échauffé . Malgré sa simplicité apparente, l'arrosage demande a être conduit avec prudence. Son objet essentiel est d'arrêter la combustion et d'abattre les flammes, susceptibles de communiquer le feu au boisage ; sitôt ce but atteint, il convient d'arrêter l'arrosage. Un arrosage brutal et continu peut avoir les plus sérieux inconvénients :1e jet violent de la lance risque d'augmenter la désagrégation d'un massif, déjà très disloqué, et de provoquer des éboulements parfois forts inquiétants. La projection de l'eau sur des parties en ignition peut donner lieu, d'autre part, à des bouffées de vapeur et de gaz brûlants, et même à des explosions dangereuses. L'arrosage se pratique parfois d'une manière un peu différente. La chaleur au front de taille ayant obligé d'interrompre le travail de défournement, on prend le parti de refroidir le massif en l'arrosant ; on introduit pour cela dans le charbon, sur une profondeur de 3 a 4 .mètres, des tuyaux rigides, et l'on fait écouler l'eau d'une manière continue, sous une pression relativement faible : au bout d'un ou plusieurs jours, le massif se trouvant refroidi, on reprend le défournement. Cette méthode ne donne plus lieu aux mêmes objections que l'emploi brutal de la lance ; mais le courant d'eau ainsi introduit a toujours l'inconvénient de désagréger le massif et de délaver les fines cassures disséminées au milieu du charbon. La production ultérieure des courts circuits se trouve ainsi favorisée et la reprise du défournement, du moins dans les charbons assez inflammables, s'effec(*) Les règlements des mines du Centre prévoient qu'aucun chantier ne doit se trouver éloigné de plus de 200 mètres de cette canalisation.
LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
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tuera souvent dans des conditions plus difficiles qu'au, début (*). Embouage. — L'embouage est une opération plus efficace et l'on ne saurait trop en recommander l'emploi. Il consiste à injecter au sein du massif un mélange d'eau et de matières fines ; l'eau s'écoule en déposant dans les cassures les matières qu'elle tient en suspension. On arrive ainsi à colmater à peu près complètement les fissures et à fermer tout passage aux infiltrations d'air. L'opération équivaut en somme à un remblayage hydraulique, d'une nature spéciale, qui s'attaque non plus aux grands vides, mais aux fines cassures. Elle réalise le même objet que l'arrosage sans en présenter les inconvénients : elle refroidit le massif, tout en le rendant plus étanche. Les matières à employer sont l'argile fine, le sable fin, ou mieux encore les cendres folles des carneaux de chaudières. Cette dernière substance convient tout particulièrement et les mines sujettes aux feux doivent la recueillir avec soin, lors du nettoyage périodique des chaudières, pour s'en constituer de véritables stocks. On peut opérer dans des conditions diverses : en se plaçant au niveau même du feu, en demeurant à un niveau inférieur (embouage par-dessous, sous pression), soit enfin en se portant à un niveau supérieur, de manière à dominer le feu (embouage par-dessus). Cette dernière position est la plus favorable et l'on a souvent dit qu'un feu dominé est un feu éteint; l'action de la gravité facilite la circulation de l'eau boueuse dans la totalité de la zone échauffée, et rend beaucoup moins probable un colmatage incomplet des cassures. Si, par exemple, le feu couve au sein du massif A {fig. 4), on pratiquera un rabattage BC, (*) On peut rapprocher de cette constatation le fait bien connu que 'inondation d'une mine en feu est un procédé inefficace': la mine dénoyée, le feu reprend bientôt avec une plus grande intensité.