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LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
LA LUTTE CONTRE LES FEUX SOUTERRAINS
rant avait, en effet, comme résultat d'attirer le feu vers te sommet du plan EG. Nous avons insisté dans un chapitre précédent (voir p. 504) sur les dangers de ce genre et sur les précautions à prendre dans le cas de plusieurs entrées d'air. Le feu dont il s'agit était en somme alimenté par deux courants, l'un débouchant à la base, l'autre au sommet du plan EG. La fermeture de ce deuxième courant devait être entreprise en premier lieu ; il suffisait, pour cela, d'établir le barrage Q, non pas entre le montage et le plan, mais en avant du montage. En fait, cette dernière méthode équivalait à l'abandon immédiat de l'ensemble du quartier; la solution adoptée ménageait, au contraire, aux exploitants la disposition d'un courant d'air qui devait leur permettre de barrer le plan par le sommet et de reprendre ultérieurement l'exploitation : l'événement a déjoué ces projets. Il convient d'observer, d'autre .part, que le dégagement abondant des fumées avait empêché la surveillance d'aborder le sommet du plan et, par suite, de se rendre compte des progrès du feu ; l'emploi d'un appareil respiratoire eût permis de procéder assez simplement à une reconnaissance de ce genre : mieux renseigné, on eût peut-être pris d'autres mesures.
de ce dernier puits, se trouvait un puits d'entrée E 2 , qui aérait d'ailleurs une autre région. Un ventilateur aspirant était établi sur le puits S[ : il ne fonctionnait qu'à de rares intervalles ; un ventilateur aspirant installé sur le puits S 2 était, au contraire, en marche continue.
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Conséquences des modifications apportées à l 'aérage. — Le 23 juillet 1888, dans une mine non grisouteuse du Centre, sept ouvriers périssaient asphyxiés par les fumées d'un incendie dans les circonstances suivantes. L'exploitation comprenait deux quartiers situés l'un à l'Ouest, l'autre à l'Est du puits (fig. 19). L'air entrait par le puits E,, à 320 mètres de profondeur, et se divisait en deux courants : l'un aérait le quartier de l'Ouest et revenait au puits de sortie S 4 par un niveau situé à 257 mètres de profondeur; l'autre courant se rendait dans le quartier Est et sortait par le puits S.,. A proximité
320
Ej Quartier Ouest
(^Entrée d'air
253
Si < Sorlif d'air )
320 6 ouvriers asphyxies
Sens <îu Tendage
p\ '
(JoartierEst
4 S2 ( Sortis d'air) Fis. 19.
E2
CErrtrée d'air )
On avait décidé la rentrée dans un quartier A, fermé depuis quatorze mois à la suite d'un feu. Dans la matinée du 23 juillet, on mit en marche le ventilateur Sj, afin de chasser plus rapidement le mauvais air renfermé derrière les barrages; on procéda ensuite à la réouverture de ces derniers. Le feu, mai éteint, ne tarda pas à reprendre ; avant même que le signal ne fût donné du fond, l'arrivée des fumées au jour attira l'attention de la surveillance; on arrêta le ventilateur en ouvrant les trapons du puits; on espérait ainsi réduire l'intensité du courant d air soufflant sur le feu et rétablir l'aérage de la mine dans les conditions des jours précédents. On s'assura, à 1 aide de petits morceaux de papier, de la marche du courant