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NOTICE HISTORIQUE
privilège sur les biens de la société. Il devait payer, en •outre, à M me Danycan 40.000 livres une fois l'épuisement terminé si le montant de ses avances n'avait pas, à ce moment, dépassé 100.000 livres ; dans le cas contraire, il ne paierait les 40.000 livres en question qu'une fois ses avances remboursées sur les bénéfices. Les deux parties contractantes se réservaient le droit de faire, chacune à ses frais, dans l'étendue de la concession, les recherches qu'elles jugeraient utiles; si certaines de ces recherches réussissaient, la partie qui les aurait faites devait prélever un dixième des bénéfices que l'entreprise en retirerait. Ce contrat, analysé d'une manière assez obscure dans les documents, comprenait, semble-t-il, une vente d'une partie des droits de M me Danycan sur la mine et un prêt, le prix de vente devant finalement dépendre du montant du prêt à une date déterminée. La fraction de la propriété de la mine cédée au sieur Nugues ressort d'une manière plus précise des contrats postérieurs. L'épuisement restait confié au sieur de Rivaz, qui, malgré de nouvelles dépenses, n'aboutissait à aucun résultat réellement satisfaisant. Les ressources de l'association s'épuisaient; pour en obtenir de nouvelles, Nugues s'adressa à son oncle Pâris-Duverney, qui consentit à entrer dans l'affaire. Il fit venir Bélidor pour examiner quels seraient les travaux à exécuter pour assurer l'épuisement de la mine ; le célèbre hydraulicien fit un rapport où il présentait la situation comme peu favorable, et où il indiqua un programme de travaux à la fois coûteux et d'un résultat peu certain. Sur la recommandation de Laurent de Seychelles, contrôleur général des finances, Pâris-Duverney s'adressa alors à Pierre-Joseph Laurent, inspecteur des canaux et rivières au département de Flandre, qui, après avoir fait des études sur place, garantit le succès. Il reçut une part dans l'affaire, ainsi, qu'il résulte d'un acte de société, en
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SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
date du 3 juillet 1754, où figure avec lui Pierre Caulet, seigneur de Hautevitle. Cette part était primitivement de trois vingtièmes de l'ensemble de l'affaire ; elle n'était soumise à aucun appel éventuel de fonds par la suite. La cession de la moitié effectuée par Laurent à Caulet d'Hauteville était, sans doute, une réalisation immédiate d'une partie des avantages qui lui étaient faits. Parle même acte, le sieur Nugues, qui avait déjà versé à M roe Danycan les 20.000 livres qu'il lui devait en vertu du contrat du 20 avril, s'engageait à lui verser immédiatement les 40.000 livres dont le paiement avait été différé, en vertu des stipulations de ce contrat, et à porter le montant de ses avances à 240.000 livres, Sur ce total, 16.634 livres devaient être versées à Rivaz, à titre d'indemnité pour la résiliation du traité conclu avec lui par M me Danycan. Le même jour, le sieur Nugues cédait à Pâris-Duverney 5 sols (vingtièmes) de l'affaire, conservant pour lui 3 sols 6 deniers. M me Danycan cédait en même temps 1 sol à son fils, officier de dragons; il lui restait donc 7 sols 6 deniers, puisque la part de chacun des deux autres associés, Laurent et Caulet de Hauteville, était de 1 sol 6 deniers. Le 27 janvier 1755, une délibération des associés chargea Duverney et son neveu Pâris de Meyzieude la direction de l'affaire. Laurent, qui avait été introduit dans la société par Duverney, s'occupait, depuis un certain temps déjà, de préparer un nouveau projet d'amenée d'eaux motrices en vue d'assurer l'épuisement de la mine. En ce qui concerne le détournement de la Seiche, son projet ne différait du plan de Chocat de Grandmaison, approuvé par un arrêt du Conseil en date du 20 juillet 1751, qu'en ce qu'il en réduisait un peu l'importance. Au lieu de partir du Moulin du Bois, le canal de dérivation devait commencer un peu au-dessous du pont de la route de Rennes à Nantes, Tome XIV, 1908.
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