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NOTICE HISTORIQUE
dit le Pontpéan, et aboutir immédiatement au-dessus du château de Carcé. Il devait avoir 800toises (1 .560mètres) de long, 70 pieds (22 m ,75) de large et 15 pieds (4 m ,90) de profondeur. Son exécution coûta 50.777 livres; elle fut assez difficile, parce qu'on ne savait guère, à cette ' époque, employer les explosifs dans les terrains aquifères. La rivière coule encore actuellement dans la dérivation creusée en 1755 ; son ancien lit a été remblayé. Ce travail fut complété par l'approfondissement et la rectification du lit de la Seiche, depuis son confluent avec la Vilaine jusqu'au château de Carcé; on put ainsi abaisser le plan d'eau en aval, augmenter par suite la chute de Carcé, et rendre la Seiche navigable jusqu'à ce point pour des bateaux de petites dimensions. On creusa, à la môme époque, un canal de décharge pour les eaux motrices, depuis le Château de Carcé jusqu'à la mine; ce canal était long de 300 toises (585 mètres), large de 40 pieds (13 mètres) et profond de 15 pieds (4 m ,90). Enfin, on établit deux canaux d'amenée des eaux motrices, depuis le Moulin du Bois jusqu'à la mine, d'une part, et jusqu'à la fonderie, d'autre part. Pour obvier à la diminution considérable du débit de la Seiche pendant la période d'été, on construisit sur la lande de Teslé, au Sud de la mine, un barrage de 500 à 600 toises de long, haut de 34 pieds, y compris ses fondations et revêtu intérieurement en pierres sèches. Cette construction avait pour objet la réunion de toutes les eaux de la région, de manière à former un étang couvrant, en hautes eaux, 130 hectares environ. Pour amener ces eaux à la mine, on établit un canal de 1.400 toises de longueur. La partie située au voisinage immédiat de la mine était un aqueduc supporté en partie par des piles en maçonnerie, en partie par des chevalets en charpente, ayant 100 toises (195 mètres) de longueur et 30 pieds (9 m ,75) d'élévation. Il amenait les eaux à une roue de 33 pieds
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
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(10 ,70) de diamètre, placée sur le puits du Chapelet, qui servait spécialement à assurer l'épuisement des niveaux inférieurs de la mine ; les eaux de la Seiche actionnaient deux autres roues de 16 pieds (5 m ,20) de diamètre, placées sur les puits de Bicêtre et de la Nouvelle Mine. Les installations mécaniques faites sur les plans de Laurent ont été décrites avec beaucoup de détails dans le tome XIII de l'Encyclopédie, paru en 1755 (p. 9 à 12) et représentées dans cinq planches du sixième volume de la série des figures, parue en 1768 seulement. Les deux machines installées aux puits de Bicêtre et de la Nouvelle Mine (Pl. I et II de l'Encyclopédie) servaient exclusivement à assurer l'épuisement. Leurs roues motrices, du type à augets emboîtés dans un coursier, avaient une longueur utile de 8 pieds (2 m ,60) suivant l'axe et un diamètre de 16 pieds (5 m ,20) ; elles recevaient l'eau notablement au-dessous de leur génératrice supérieure. Leurs dispositions ne permettaient pas d'utiliser une hauteur de chute supérieure à 13 pieds (4 m ,22), mais en fait cette hauteur ne paraît pas avoir dépassé 10 pieds (3",25). Pour régler la hauteur de chute ainsi que le débit, Laurent avait installé, à l'extrémité du canal en bois amenant l'eau à la mine, une section mobile pouvant coulisser sur la partie fixe, de manière à prendre un certain mouvement de translation, en même temps qu'un léger mouvement angulaire par l'effet duquel l'extrémité servant à assurer le déversement de l'eau sur la roue se relevait ou s'abaissait d'une certaine quantité (Pl. I, fig. 1 et 2). Le mouvement de déplacement de la partie mobile pouvait s'effectuer sans fuite d'eau, grâce à une série de cuirs fixés à la fois sur la partie fixe et sur la paroi mobile ; ces cuirs formaient des plis aplatis dans le sens du courant et fonctionnaient à peu près comme le cuir embouti d'une presse hydraulique. A chaque extrémité de l'arbre de la roue