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NOTICE HISTORIQUE
La machine du puits de la Nouvelle Mine commença à fonctionner le 28 novembre 1755, d'après une lettre de Laurent, datée du 29 novembre, celle du puits de Bicêtre paraît avoir été mise en activité au commencement de 1756. D'après Duhamel (rapport du 27 septembre 1819), les travaux de l'étang de Teslé et l'installation de la machine du puits du Chapelet n'auraient été terminés qu'en 1757 ou 1758. Le succès fut d'ailleurs complet et valut à Laurent des lettres de noblesse avec le cordon de l'ordre de Saint-Michel, mais il avait nécessité des dépenses considérables. D'après une lettre adressée le 22 juin 1757 par Pâris-Duverney à Le Bret, intendant de Bretagne, le détournement delà Seiche avait coûté 195.955 livres, et la dépense totale pour l'ensemble des travaux, plus de 800.000 livres, alors que les prévisions s'élevaient à 300.000 livres seulement. Elles avaient été dépassées sur-, tout en ce qui concernait la création de l'étang de Teslé et l'établissement de l'aqueduc amenant ses eaux à la mine. D'autre part, la société se trouvait obligée de faire l'acquisition des terres de Carcé et de Vaugaillard, situées sur les affleurements du filon. Pour faire face à l'excédent des dépenses sur les prévisions, il fallut avoir recours à de nouvelles combinaisons financières, car M mc Danycan et son fils n'étaient en situation de faire aucune avance de fonds; au contraire, ils avaient de pressants besoins d'argent et cherchaient à escompter, d'une manière quelconque, les bénéfices futurs de la mine. On dut mettre encore à contribution Nugues et Pâris-Duverney. Le premier avaitdéjàpayé36.2761ivres sur le chiffre total qu'il avait consenti antérieurement à avancer à la société ; il s'engagea, le 30 juillet 1755, à faire une nouvelle avance de 300.000 livres en sus des 240.000 prévues par l'acte du 3 juillet 1754. Il pouvait même dépasser le chiffre total de 540.000 livres, mais il était entendu que les avances qu'il faisait à la société, ou plutôt
SUR L'EXPLOITATION DES. MINES DE PONTPEAN
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que Duverney faisait par son intermédiaire, de même que les intérêts de ces avances au taux de 5 p. 100, étaient simplement hypothéquées sur la mine, son matériel et ses produits, à l'exclusion de toute garantie personnelle de M me Danycan, celle-ci ne pouvant même pas être obligée à céder sa part dans l'affaire. Par le même acte du 30 juillet 1755, la dame Danycan céda au sieur Nugues 2 sols dans la propriété de la mine, moyennant une rente de 5.000 livres par an, payable jusqu'à ce que l'affaire donnât des dividendes, après remboursement des fonds avancés et de leurs intérêts ; le paiement de cette rente devait cesser en cas d'arrêt de l'exploitation. L'acquéreur véritable était Pâris-Duverney, auquel Nugues rétrocéda le jour même les deux parts qu'il venait d'acquérir, et qui eu transféra une à son neveu Pârisde Meyzieu. En même temps, le sieur Caulet d'Hauteville vendait à un sieur Dupont la moitié de son intérêt dans l'affaire, soit 9 deniers . Par suite de ces transactions multiples dont les motifs véritables restent un peu obscurs, la société se trouva constituée de la manière suivante, ainsi que le constate un acte du 8 décembre 1755 : Pâris-Duverney Paris de Meyzieu Nugues M m<! Danycan Danycan Laurent Dupont Caulet d'Hauteville
6 sols 1 3 S 1 1 » » 20 sols
6 deniers G 6 9 9 »
Les détails ci-dessus sur les transactions multiples intervenues entre les membres de la société, ainsi que sur la constitution définitive de celle-ci, peuvent paraître un peu fastidieux, mais il est nécessaire de les connaître pour