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NOTICE HISTORIQUE
comprendre les onflits qui devaient survenir bientôt et donner lieu à un interminable procès. Au début, aucuie difficulté ne se produisit, Duverney et Nugues versèrent exactement les 510.000 livres qu'ils s'étaient engagés! avancer à la société. Pendant trois ou quatre années, Exploitation marcha régulièrement, en produisant des quaitités importantes de minerai et donnant, semble-t-il, des baiéfices considérables. La mine occupait mille ouvriers, et ses produits représentaient une valeur de 600.000 livres paran, d'après les indications fournies par Duverney dans UB lettre qu'il adressait, le 22 juin 1757, à M. Le Bret, inendant de Bretagne. Si la question <e l'épuisement des eaux était résolue d'une manière satisfaisante, pour un certain temps du moins, il n'en état pas de même du traitement du minerai. Le lavage 3t la fusion étaient organisés d'une manière fort imparfiite ; ils donnaient lieu à une dépense de main-d'œuvre onsidérable et à des pertes très élevées. La préparation nécanique paraît avoir été l'élément le plus imparfait di traitement. En vue de l'améliorer, Nugues et Danyian fils s'adressèrent au sieur Loriot, « méchanicien, pensionnaire du roy », et demandèrent à leurs coassociés ie le charger d'améliorer les installations existantes, ^oriot était, à cette époque, un personnage considérable; sa notoriété comme inventeur lui avait fait accorder un ogement dans les galeries du Louvre, mais il est probabe que l'ingéniosité avec laquelle il avait machiné le servie des petits soupers de Louis XV avait été pour beaucon dans la faveur dont il jouissait à la cour. Il était surout mécanicien ; mais son ingéniosité s'était appliquée à des objets fort divers, tels que la fixation des pastes. Il eut à ce sujet, avec La Tour, des démêlés qui firenklu bruit à l'époque ; sa réconciliation avec le grand paselliste amena celui-ci à faire de Loriot un portrait qu'on . pu voir à une exposition toute récente.
SUR L'EXPLOITATION DES
MINES DE PONTPÉAN
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Parmi les nombreuses inventions de Loriot se trouvait une « machine à laver » dont il a donné une description, un peu obscure malheureusement, dans un mémoire qu'il a fait imprimer en 1760, à l'occasion d'un procès qu'il eut à soutenir contre Pâris-Duverney, à l'occasion du fonctionnement de cette machine. A travers les obscurités de la description, on peut comprendre que la machine en question était un trommel débourbeur, de forme conique, construit on douves de chêne cerclées en fer et doublé à l'intérieur d'une tôle sur laquelle faisaient saillie d'abord des clous à grosse tête, puis des spirales saillantes, dirigées « à contre-sens de la révolution du tonneau ». Dans la paroi étaient ménagées un certain nombre d'ouvertures, « distribuées suivant l'exigence des révolutions spirales ». Le minerai, criblé préalablement par son passage sur « une grille en forme d'éventail », était introduit dans le tonneau par la grande base; on introduisait, par l'extrémité opposée, un fort courant d'eau. Le mouvement de rotation, combiné avec l'action des nervures hélicoïdes, faisait remonter le minerai vers la petite base, en sens inverse du courant d'eau, et provoquait par suite un débourbage énergique. Après avoir parcouru ainsi un certain nombre de tours de spirale, le minerai arrivait aux « ouvertures » ou trous du trommel et tombait « perpendiculairement avec les eaux dans autant de cellules pratiquées sous le tonneau qu'il y a d'ouvertures pour le dégorgement » : on envoyait ensuite les matières à des cribles à secousses. Il est probable, quoique la description de Loriot ne l'indique pas formellement, que les « ouvertures » étaient de diamètres progressivement croissants, de manière à envoyer aux cribles des matières classées de grosseur. La machine de Loriot présentait de grandes analogies avec le trommel débourbeur, qui a été longtemps en service à Pontpéan, à partir de la reprise de l'exploitation en 1852. Mise en marche le 18 octobre 1751, elle donna de bons