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NOTICE HISTORIQUE
résultats. Cela n'a rien de surprenant, car les minerais que l'on exploitait à cette époque, dans la diorite décom- : posée et au contact du terrain tertiaire, devaient être J extrêmement argileux et leur traitement au crible, sans débourbage préalable, devait donner des résultats désastreux. La séparation de l'argile les rendait, au contraire, faciles à traiter ; d'après l'inventeur, qui ne fut pas contredit sur ce point par ses adversaires, son débourbeur avait permis de réduire le nombre des laveurs de 89 à 4 seulement, celui des cribleurs de 91 à 30, et les manœuvres occupés aux transports de 108 à 24. Les exploitants, satisfaits de ce succès, accordèrent à Loriot une gratification de 2.000 livres. Malheureusement Loriot n'en resta pas là ; il entreprit de modifier non seulement la préparation mécanique tout entière, mais aussi la fonderie, et même le mode d'extraction du minerai. Pour ce dernier service, il proposa de substituer aux câbles simples des treuils ordinaires une chaîne sans fin, sans succès, semble-t-il. Il entreprenait en même temps de mieux ventiler la fonderie et de modifier la conduite des fours à réverbère, de manière à réduire la quantité de matte produite au cours du traitement; il ne nous est pas resté d'indications précises sur les résultats qu'il avait pu obtenir à cet égard. Mais c'est surtout à la préparation mécanique qu'il avait entrepris de faire subir des modifications considérables. Il essaya de supprimer le cassage à la main au moyen d'une casserie de son invention. Cet appareil se composait de trente-six à quarante marteaux, distribués suivant les rayons d'une circonférence, et montés sur des manches en fer qui reposaient, vers le milieu de" leur longueur, sur un couteau, autour de l'arête duquel ils pouvaient osciller. Au centre de la circonférence, se trouvait un arbre vertical portant un plateau en fer sur lequel faisaient saillie trois coins en bronze ; par l'effet de la rotation de l'arbre central, ces coins soulevaient successivement les
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
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divers marteaux et les laissaient retomber ensuite. Les têtes des marteaux venaient frapper le fond d'une rigole circulaire où l'on chargeait le minerai à casser et où circulait un courant d'eau assez rapide pour entraîner les matières fines. Cette machine paraît avoir eu pour objet non pas de concasser le minerai en fragments d'un certain volume, destinés à être triés ensuite, mais bien de le broyer fin; elle ne donna pas de résultats satisfaisants. Loriot avait également entrepris d'améliorer les dispositions traditionnelles du bocard, de manière à régulariser l'usure des diverses parties de cet appareil. C'était une tentative fort rationnelle, mais sur laquelle il nous est resté peu de détails. Pour le classement des produits, il substituait à l'ancien labyrinthe un canal « en forme d'escargot » où l'eau, chargée de sables fins et de schlamms, entrait par l'extérieur et sortait par le centre. Le canal était divisé transversalement par des cloisons qui ne descendaient pas jusqu'au fond; de plus il était tout entier immergé dans un bassin d'eau pure, et des ouvertures pratiquées dans le fond de chacune des caisses du canal permettaient à l'eau, pure d'y pénétrer de l'extérieur. Le mode de fonctionnement de cet appareil n'est pas expliqué bien nettement par son inventeur; on peut conjecturer qu'il se rapprochait de celui de l'appareil qu'on a désigné, un siècle plus tard, sous le nom de bac d'Engis. Une dernière invention de Loriot paraît correspondre plus ou moins exactement aux caisses pointues à courant ascendant. Elle consistait en un tube incliné où l'on faisait arriver un courant d'eau assez rapide, par la partie inférieure, pendant qu'on introduisait, par l'orifice supérieur, les matières à traiter ; d'après la description de Loriot, le tube présentait» des ouvertures latérales qui donnent naissance à différents canaux qui, en partant de points alternés par opposition des deux côtés de ce tube, forment autant de ramifications à angles égaux qui avaient leur direction vers